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21 juillet 2015 2 21 /07 /juillet /2015 09:09

Parce que c'est entre les hommes

Parce que c'est une question de fleurs rouges

Entre eux depuis des siècles

Parce que la vie est belle et désirable

Comme un puits dans le ciel

Parce que malgré tout ce cheval

Est fou d'amour pour une étoile

Parce qu'il y a une réponse merveilleuse

A la mort qui se traduit par cette épaule

Tendrement inclinée vers la mer

Parce que nul ne peut chasser

La main qui vole et le moineau

Fabuliste de ma mémoire

Parce qu'il reste du cidre à boire

Dans les auberges de campagne

Parce que tu ne peux t'éloigner

Un seul instant sans que je sache

Que l'équilibre du monde est changé

Parce que le ciel qui se rapproche

Ne m'empêche pas de grandir

Parce qu'il importe d'aimer

Toute chose à ta ressemblance

Je ne m'inquiète pas du jour qui va finir

Ni de ces fleuves dépassés par l'aventure

Non plus de cet enfant vaincu qui s'achemine

A la renverse dans les blés

Je suis certain d'avoir tout fait

Pour être sauf.

 

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21 juillet 2015 2 21 /07 /juillet /2015 08:49

Agé de cent mille ans, j'aurais encore la force

De t'attendre, ô demain pressenti par l'espoir.

Le remps, vieillard souffrant de multiples entorses,

Peut gémir:le matin est neuf, neuf est le soir.

 

Mais depuis trop de mois nous vivons à la veille ,

Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu,

Nous parlons à voix basse et nous tendons l'oreille

A maint bruit vite éteint et perdu comme au jeu.

 

Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore

De la splendeur du jour et de tous ses présents.

Si nous ne dormons pas c'est pour guetter l'aurore 

Qui prouvera qu'enfin nous vivons au présent.

 

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19 juillet 2015 7 19 /07 /juillet /2015 08:38
L'athanor. Jacques Viallebesset

1deCouve EDC

Je suis l’athanor de moi-même

Mon cœur est en putréfaction

Sel, soufre et mercure

Coulent dans mes veines

Le plomb de mes contradictoires pulsions

Se transmute en or pur

 

Œuvre au noir de mes peines

 

Je suis l’athanor de moi-même

Mon cœur est en fusion

Passions désirs et sentiments

Brulent dans mes veines

Je me porte à l’incandescence

De ma seule identité vraie

 

Œuvre au blanc de ma  raison

 

Ce qui est en bas est comme

Ce qui est en haut. Sexe, ventre

Cœur et cerveau sont désormais reliés

Seul l’Amour vrai rend libre et lucide

Mon amour de la vie brille dans tes yeux

Nous sommes enfin nous-mêmes vivants

 

L’Œuvre au rouge  est achevé

Je renais au plus haut de moi-même

 

Copyright LE NOUVEL ATHANOR. MARS 2011S" L'écorce des coeurs" est disponible en librairie, ( diffusion Soleils) , sur amazon.fr, fnac.com et la boutique en ligne de l'éditeur

www.lenouvelathanor.com

Si vous souhaitez en recevoir un exemplaire dédicacé, veuillez m'adresser un mail à

jacques.viallebesset@orange.fr

La poésie se propage comme le pollen et se dépose au gré des vents sous l'écorce des coeurs. Que la poésie vous garde...

 

 

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19 juillet 2015 7 19 /07 /juillet /2015 08:36

Mon maître est le peseur de mots,

Il me dit: rien ne vaut la page blanche.

L'encre salit le papyrus.

 

Maître, c'est vrai.

Je sais que mes rouleaux seront poussière,

que mes écrits s'effaceront .

Pourtant mon rôle est de nommer les choses,

qu'elles durent un jour ou dix mille ans.

Je nomme, donc je suis.

Les nommant, je me dis que rien n'existe

mais je crois exister.

 

Mon maître est le vanneur de vent

Il garde les mains vides, il secoue

la poussière de ses souliers.

Jamais il ne s'arrête, en aucun lieu

ne s'établit.

Heureux les pauvres en esprit, dit-il, et:

tiens-toi prêt.

 

Seigneur, je l'ai toujours été.

Moi qui reste attaché

à tout, comme la chèvre à son lopin de terre,

tu sais que, pourtant, je suis prêt.

Je te suivrai quand s'ouvrira la porte.

 

Je viens d'avant le souffle du commencement.

Je n'aurai pas de fin.

Je, c'est-à-dire

le principe qui m'anime

et qui poursuivra

le voyage en me quittant.

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18 juillet 2015 6 18 /07 /juillet /2015 09:46

O VOUS TOUS, LES BANNIS du

monde!

Notre langue est mêlée de sources et d'étoiles

Comme la vôtre.

Vos lettres sont notre chair.

Nous les ligrants vers les hauteurs

Nous vous reconnaissons-

Ô vous les bannis du monde!

Aujourd'hui l'humaine bîche fut pendue à nos branches

Hier dans la clairière le chevreuil laissa

l'éclat des roses à l'entour de notre souche

L'ultime peur de vos pas s'éteint dans notre paix

Nous sommes la grande aiguille des ombres

Que fait tourner le chant des oiseaux-

Ô vous tous les bannis du monde!

Nous pointons vers un secret

Qui commence avec la nuit

 

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18 juillet 2015 6 18 /07 /juillet /2015 09:39
L'orient vertical. Jacques Viallebesset

Icare a cru pouvoir s'élever vers la lumière

L'homme cherche son chemin dans le dédale  

Ecartelé entre les quatre points cardinaux

J'imagine la force vive du soleil levant

Pour s'inventer chaque jour autrement

Etre plus haut  et plus vrai que soi-même

L'oeuvre est là au coeur de la pierre brute

Ce n'est pas en rond qu'il faut marcher  

Mon poing renferme une étoile qui flamboie 

Et répond aux escarbilles de diamant du ciel

Je suis comme un pion sur le damier du monde 

Marchant sur un fil tendu entre noir et blanc

Un rien de lumière dans la nuit de l'éternité

Où est le Nord et l'Orient de mon coeur

J'ai traversé le vent des tempêtes et le feu

Posé mon coeur lourd sur l'autel des serments

Arpenté des chemins de malheur et de ferveur

Plongé dans le tourbillon des eaux mélées 

La bouche avide  du temps veut m'avaler 

Mais avant qu'on mette mon corps en terre 

Il faut tenter pourtant de survivre et se relever  

Dans la vallée des hommes descendre en silence

Pour dire que l'Amour est l'Orient de l'homme .

 

Poème extrait de " Le pollen des jours"   Editions LE NOUVEL ATHANOR 2014

Disponible sur Amazon. fr, Fnac.com, les bonnes librairies et l'éditeur. 50 rue du disque 75013 Paris, contre un chèque de 18 E ( 15 E + 3 frais de port)et sur la boutique en ligne de l'éditeur www.lenouvelathanor.com.  

Sur une image de Camille Cohler

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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 08:01

Homme qui que tu sois

Tu n'emporteras rien

Avec toi

 

Tel un fleuve devenu craintif

La vie s'en va vers son destin

La nuit est peuplée de bougies

Le vent n'est plus qu'un clandestin

 

Le soleil ne sait pas

Le soleil ne sait pas

Que la nuit

Que la nuit

Va répondre

Va répondre...

 

Mais les peintres

Les musiciens

Les poètes

Ont des réponses de soleil

 

Soudain libéré, je m'élevais

Je m'élevais hors du vivant et du réel

Dansles étangs martyrisés du ciel

L'ascension tourbillonnante

Parmi les damnés de la vie

Dare dare vers les étoiles...

 

Je montais montais montais

Sous moi la terre chavirait

Enlisée dans sa solitude

 

Je revivais l'absolu des imperfections

Qui nous conduit à n'être plus que des esclaves

 

Mais mon visage de chair était encore vivant!

Je n'étais plus rien que moi-même

Face à cette vérité qui me torture:

 

Je souffre en ma santé des maladies humaines

Du refus d'un miracle sous le toit de mes mains

De n'être en ce bourbier que peine entre les peines

 

Que ne puis-je renaître à l'aube

Tel un soleil qui se souvient

De s'être enfoncé dans la nuit.

 

 

 

 

 

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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 07:58

Arbres vous m'habillez bien mieux que les cotons

O sang de mon amour j'ai les riches étoffes

Le soleil les coteaux de la mer sur mon front

Et je m'en vais dans le ciel clair car je suis sauf

 

Il ne me reste rien des vanités terrestres

Pas même un livre ouvert un verre à moitié plein

Dans la chambre du fond le portrait de mon père

Ces vitres où l'oiseau venait offrir naguère

En tentation son aile et son pouvoir marin

 

Je suis dans le printemps comme au premier automne

Espérant les blondeurs venimeuses du blé

N'accordant d'attention qu'aux guêpes qui bourdonnent

Doucement dans mon coeur à ces pas dans l'allée

Toujours en marche vers l'Admirable personne

 

 Les glaises sont à moi j'ai aussi les bergers

Pour les conversations nocturnes sous la lampe

Je vogue sur les toits La rame des vergers

Me soulève déjà bien au-dessus des rampes

Théatrales du monde orgueilleux naufragé 

 

Et je partage avec le vent la graine folle

La bonne soupe avec les chiens Avec l'enfant

Le calme bercement végétal d'une épaule

Tout ce qui fait la joie de vivre et son tourment

Par-delà l'étendue nacrée de la parole

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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 07:43
Les découvreurs. Louis Brauquier

Ceux qui marchent depuis la naissance du monde,

Les fous, les découvreurs,

Ils n'enverront point vers nous une colombe

Pour rassurer nos coeurs!

 

Tous ceux qui sont partis avec des caravanes

Ceux qui sont partis seuls

Et se sont enfoncés dans l'Afrique des sables

Comme dans un linceul;

 

Ceux qui ont remonté le long du fleuve jaune

L'asiatique orgueil,

Et pourrissent au creux des forêts millénaires

Comme dans un cercueil;

 

Ceux dont la neige et la vie lente des banquises

Ont effacé les pas,

Et qui roulent raidis dans la mer antarticque

Sous les pôles du froid;

 

Tous les navigateurs, les conquérants, les mages

Qui voulurent savoir,

Tous ceux qui ont trouvé des terres au passage

Qu'ils furent seuls à voir;

 

Ceux dont l'inquiétude élevait les voilures

Vers les mers inconnues,

Qui sont partis du port, qui cherchaient , qui vécurent,

Les reverrons-nous plus!

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9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 08:06
L'alambic de ma mémoire. Jacques Viallebesset

L'alambic de ma mémoire

Distille les mûrs raisins bleus

De l'enfance de mes désirs

Où la joie régnait sans partage

Dans la générosité vive

Des élans d'émerveillement

Je cherche la clé de l'amour

Et du monde où le bonheur

Se fraie dans l'herbe un chemin

Dans une vie recommencée

Au temps de l'éternel retour

J'ai gardé de mon enfance

Le coeur battant les yeux ouverts

Dans l'ardent reflet de l'aurore

J'écris la légende des jours

D'un monde imaginaire

D'une écriture de source

Avec des mots vêtus de bleu:

Que tous mes désirs adviennent

Dans l'iridescence de l'instant.

 

Poème extrait de " Ce qui est épars"

 Mai 2015

Chez Recours au poème éditeurs.

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Présentation

  • : L'atelier des Poètes - par Jacques Viallebesset
  • : VIVRE POETIQUEMENT, L'AMOUR VRAI, LA JOIE D'ETRE sont les trois facettes d'une seule et même chose qui se nomme: ETRE et ne pas seulement exister. Lorsqu'on vit poétiquement, forcément, ça laisse des traces....
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L'atelier des Poètes

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