Si nous pouvions suspendre un peu
Cette rumeur en demi-teinte
Poussière ardente de chagrins et de plaintes
Qui s’échappe de l’Etre en jeu
Peut-être que règne à jamais
Sur les spasmes de nos souffrances
Dans le cosmos un grand silence
Que seul peut rompre l’Etre qui nait
Mais nos désirs vont-ils s’unir
Et résonner à réveiller le monde
Tant que les autres nous répondent
Et se reconnaissent dans nos rires
Je ne demande rien que les ailes du moineau
Pour m’envoler un peu plus haut que moi
Et croire en un regard de haute joie
Que les autres et le monde et moi sommes beaux
Il faut faire vite le temps presse
Il n’y a de toi à moi que la distance d’une aile
Notre rendez-vous n’est pas au ciel
Ici est le seul pays de la tendresse
Ouvres les cages de ta poitrine maintenant
Pour que la Joie soit dans nos cœurs
Au-delà du manque d’amour et de pudeur
Sois fervente, ici et là, toujours et maintenant.