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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 09:53

La neige après les frimas

traine encor le long des bois

Les nuées d'un hiver en fuite

s'attardent sur l'horizon.

 

Les chemins douteux du ciel

les chemins boueux du monde

le ruisseau des jours abreuve

les troupeaux d'instants.

 

Ma vie pareille à la tienne 

aussi simple qu'insoluble

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 08:38

Ca chante, ca exulte et jubile

dans les haies près de la porte du jardin .

C'est le merle qui pour lui tout seul

donne son concert chaque matin.

 

Et chaque fois que les notes expirent ,

il puise sous la neige fraîche des forces nouvelles

dans les pommes à demi pourries et les poires blettes 

qui moisissent et gèlent sur le fumier

 

Il arrive que pour le poète il en aille de même.

C'est d'un coeur plein d'humanité qu'il tire son chant

et qu'il rend pur ce qui était trouble au-dedans.

 

Et parvient-il à composer de belles strophes claires, 

ce ne sont de sa vie que les heures sombres transmuées

en musique et chants qui poussent la porte du ciel 

 

Emile Storck. Par les fossés et les haies. Arfuyen 2013  

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 08:34

Ainsi je t'aurai toute la vie attendue

Présente absente ailleurs ici proche et lointaine

Je t'aurai mendié de silence je t'aurai

Mangé de paroles comme une orange

J'aurai perdu ta trace une fois nuit

Une fois jour perdu ta main prise dans l'ombre

Ta merveilleuse main d'enfant enfui

Ainsi je t'aurai toute la vie attendue

 

Il est trop tard pour espérer enfin t'atteindre

Je n'aurai pas trouvé les mots tout

N'aura semblé qu'un murmure un étouffement de cris

Je ne t'aurai donné que ce chant avorté de moi-même

Tu n'auras pas entendu ni personne

Entendu le battement en moi de ce grand oiseau rouge

Je n'aurai donc été vers toi qu'une phrase sans fin

Il est trop tard et caetera

 

Mais même si même alors même comme

Un chien qui cherche en vain son maître et traine

Une chaine arrachée

Meme sans espérance

 

J'arrive au bout de ce voyage au moins

Portant toujours semblable coeur sanglot semblable

J'écoute en arrière de moi sur la route

Ce bruit de toi blessé ce bruit bleu ce bruit blanc

 

Ce bruit bluté de blé ce bruit redoublé

De toi par où nous fûmes

Et je tends encore une fois mes bras de fumée.

 

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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 08:45

Je prononce ton nom

Au coeur des nuits obscures

Lorsque viennent les astres

Boire à l'eau de la lune

Et que dorment les feuilles

Des secrètes ramures.

Je me sens tout sonore

De passion, de musique,

Folle horloge qui chante

Les heures de jadis.

Je prononce ton nom

En cette nuit obscure

Et je l'entends sonner

Plus lointain que jamais,

Plus lointain que toutes les étoiles,

Et plus plaintif que le bruit de la pluie.

Pourrai-je un jour t'aimer

Comme je fis naguère?

Mon coeur, où est la faute?

Si le brouillard s'éclaire,

Aurai-je une nouvelle

Passion, tranquille et pure?

Ah, si mes doigts pouvaient

Vous effeuiller, ô lune!

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 16:40

Celui qui lit pose dans chaque poèmr les mille couleurs de l'intime et du sens

Sur ce qui était l'angoisse de la page blanche,

Le bleu du silence apporte un peu de paix au centre du partage .

 

Les écrits dans l'arbre. Patrick Chemin . Ed. Epingle à nourrice 2013

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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 07:13

J'ai longtemps attendu dans le bleu de la plaine

Apprivoisant les mains qui glissaient dans le vent

Il y a eu des cris vers l'Est

La femme et le chemin sortis d'un même geste

Un visage incliné sur la joue du couchant

Puis l'ombre a refermé la place restée vide

 

Il est là maintenant

Sous la terre encore fraîche

L'air a gardé l'éclat du dernier coup de bêche

Les clés de son royaume sont tachées de sang

Homme tu n'iras plus dans les maisons tranquilles

Où le bras d'une lampe écartait les soupçons

Tu ne chanteras plus en revenant des îles

Derrière ta poitrine et ses lourdes moussons

Sur tes yeux le soleil a brisé son feuillage

Entre dans les maïs et cherche ton passage

Ô coeur sois partagé par le fer des charrues

 

Nous parlons

Et c'est lui qui redescend la mer

Poitrine large ouverte

Epaules couronnées de lourdes plantes vertes

Belle tête accrochée au feu de sa toison

Car son corps désormais fait partie des saisons .

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8 novembre 2014 6 08 /11 /novembre /2014 09:05

Vers la mer dans les blés

Je voudrais t'emporter

A cheval ou à pied

Mais souffle contre souffle

Ne disant que des mots

Qui nous feraient trembler

Ne glissant qu'un baiser

Humble et insaisissable

Entre nous et le sable

Ma peur et ta pudeur

Notre timidité

Et nous irions obscur

Dans la vie solitaire

Nous ebrasser debout

Derrière lesportes de la nuit

Laisse en moi cet enfant qui n'en croit pas les yeux

Quand tu les plonges au fond de mon coeur éternel

Laisse toujours danser dans ton sourire

Cette si jeune fille

Qui veut que nous soyons

Toujours

Des enfants qui s'aiment .

 

Philippe Léotard

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2 novembre 2014 7 02 /11 /novembre /2014 08:23

Sans feu ni lieu

Ils errent depuis tant de siècles

Que leurs membres

Ne peuvent même plus ramer le soleil

 

Parfois ils consentent à se souvenir

Du visage d'une femme

Brûlant au coeur de l'orage :

La foudre est sa destinée.

 

Légataires des fleurs et des oiseaux 

L'amour mène l'aventure

Dans leur poitrine sourde,

Leurs mains sont promues à des odyssées exaltantes.

 

Oeuvre poétique . Editions de La Différence

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 09:57

Le ciel entrouvre la forêt

pour éveiller la source qui dort

avec de la terre au coin des lèvres

dans un silence d'écorce et d'été.

 

Tu poses ta bouche sur elle

et la source garde la marque d'un baiser

qu'elle portera jusqu'à la mer,

là où le soleil organise son plus grand bal.

 

Tu te laisses toucher par le ciel

qui n'a jamais été si près d'un visage de femme,

si près de cette tendresse dont le jour a besoin

pour briller plus sourdement au-dessus des fronts.

 

Et le soir lorsqu'il se couchera,

je saurai que les derniers reflets

dont il fait fondre l'espace

viennent tout droits de tes yeux.

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 08:48

Sortilèges, calligrammes du vent

 

Revenir de l'enfance mal léchée

que taquinent les carreaux de chocolat

dans le garde-manger

 

Basculer sous l'échelle de verre

du rendez-vous d'avant-hier aux lèvres humides.

 

Garder l'empreinte de la limaille

en marge de l'agenda bleuté du savant.

 

De bord à bord, en herbes d'Aladin, joindre

les pensées digitales.

 

Dessiner dans les draps ouverts

la bienvenue du pays d'encastre.

 

Chanter en bulles de savon

le fameux air du point de fuite.

 

Rire toujours

parmi les fenêtres.

 

Nous vivons de ces creux, de ces passages, de tous

ces gestesentendus

au toucher du bref univers,

réclamant, à tort et à travers le jour,

de ne pas savoir où nousallons

pour que tous les chemins amoureux nous y mènent.

 

Amis, notre monde est le vôtre

quand il penche et s'étonne:

 

sortilèges, calligrammes du vent.

 

 

Extrait de " Il y a de l'innocence dans l'air" L'arbre à paroles 2014.

 

 

 

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  • : L'atelier des Poètes - par Jacques Viallebesset
  • : VIVRE POETIQUEMENT, L'AMOUR VRAI, LA JOIE D'ETRE sont les trois facettes d'une seule et même chose qui se nomme: ETRE et ne pas seulement exister. Lorsqu'on vit poétiquement, forcément, ça laisse des traces....
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