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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 05:00

Je suis nègre juif. Je suis juif allemand

Sous ma peau battent des tambours occitans

Dans mes veines errent des reines d'Orient

Je suis cracheur de feu, voleur d'étincelles,

Ramasseur d'ordures,

Je suis gris comme l'avenir promis

Je suis blanc comme neige

Noir d'angoisse

Je suis cheyenne et sorcier hopi

J'appartiens à la race des rebelles

Aux peuples aux semelles de vent

Je n'appartiens à personne

Sinon à la conjuration des égaux

A la conspiration des poudres noires  

A la race des soleils fusillés 

Identiques dans la glaise des morts

Et de ceux qui survivent et luttent

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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 05:00

Tu longes à mes cotés les rivages du temps

Sans jamais te soumettre aux chevaux de halage

Ni laisser la colère gouverner ton voyage

 

A mes cotés, tu fondes des digues passagères

Pour convaincre l'eau noire de laisser aux oiseaux

Le droit de survoler leur delta de lumière

 

Comme un fleuve to ouvres des routes d'avenir

Dans un pays sans nom où s'accordent déjà

La fougue de mes pas et l'eau de ton sourire.

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22 avril 2014 2 22 /04 /avril /2014 05:00

La vie

s'encapuchonne de rides

 

et nous sommes soumis

aux saisons, aux étapes de l'âge,

 

mais comme le perce-neige,

la lumière s'invente un passage

 

à travers le lavis de nos passions,

de toutes nos circonvolutions

 

et nourrit la présence permanente

de notre ciel intîme.

 

La nuit comme le jour. Le nouvel athanor 2012

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 07:16

Je traverse la nuit jusqu'à ne voir

de toi qu'un éphémère envol

quelque chose de gris qui surnage

et descend et se métamorphose

 

J'oublie tout des regards et de la plainte

douce qui s'habille au couchant

dès que l'automne ploie dès

qu'aujourd'hui s'endort

 

Tu bouges un peu en attendant tu te

rassembles pour surgir

contre la pointe d'un couteau

 

On convoque à nous deux

l'essentiel du voyage en murant

le sommeil en oubliant la plaie

qui brise nos miroirs

 

puisqu'il nous faut mourir

au seuil de la mémoire et de l'ennui

un peu de nos prénoms

 

une arme pour vibrer

une âme pour chanter.

 

Poème inédit.

 


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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 06:00

J'ai peut-être perdu tous mes yeux dans la mer...

venue comme un ancien pressentiment d'étoiles

une femme soudain m'a donné un visage

qu'elle semblait avoir ramassé dans les cendres

 

il m'arrivait d'avoir des dimanches de vagues

j'écoutais sur le sable de vieilles détonations

les femmes portaient des masques pour allumer l'aurore

et je dilapidais l'obscurité des mondes

 

les maisons fortes tombaient lentement dans la mer

un enfant commandait un feu invisible

et je voyais rouiller des hommes privés de gestes

 

ces femmes recouvraient le visage des jours

elles roulaient dans leurs doigts un peu de ciel rouge

qu'on découvre parfois dans les plis de la mort...

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 06:00

Toi qui es la rose ô mystérieuse rose en ce temps de l'année

Encore comme une incarnation le bois vert à la coupure

Rien qu'un bois entré dans la terre

Enté sur la terre une croix contraire à la tombe

Une mandragore mutilée

Qui prend racine dans l'hiver

Encore comme une main sournoise sous les draps caressant

Les jambes sommeillantes de l'hiver

Les racines dans la terre encore gelée

Rien ne fait pressentir ce frémir vert cet étirement tendre

La tige molle avec ses yeux plissés l'aisselle tournante de la feuille

Le printemps de hair et de rosée

Rien de cette grille noire sur l'avenir

De ce gréement de griffes rien

De cette grimacerie de grillons de ce grime

D'oiseaux morts

Rien ne trahit ce grisou de parfum cet éclatement

De paupière cette conspiration fraîche

Cette respiration de couleurs qui sera

La rose.

 

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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 06:00

Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrins

Ciel dont j'ai dépassé la nuit

Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes

Dans leur double horizon inerte indifférent

Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin

Je te cherche par-delà l'attente

Par-delà moi-même

Et je ne sais plus tant je t'aime

Lequel de nous deux est absent.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 08:46

Qui de moi vous connait monstre d'un labyrinthe

En mon corps fermé contenu

Et n'est-il pas normal que j'aborde avec crainte

Cet itinéraire inconnu.

 

Chaque pas que je risque en ma propre personne

Me révèle d'autres détours.

Quelquefois le courage en route m'abandonne

Et quelquefois j'ose et je cours.

 

Mon coeur bat la chamade à l'angle d'une rue

Où conduisent ces souterrains?

Et ne mourrais-je pas de la forme apparue

Que je désire et que je crains.  

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 06:00

La mort viendra et elle aura tes yeux

Cette mort qui est notre compagne

Du matin jusqu'au soir, sans sommeil

Sourde, comme un vieux remords

Ou un vice absurde. Tes yeux

Seront une vaine parole

Un cri réprimé, un silence.

Ainsi les vois-tu le matin

Quand sur toi seule tu te penches

Au miroir. Ô chère espérance,

Ce jour-là nous saurons nous aussi

Que tu es la vie et que tu es le néant.

La mort a pour tous un regard.

La mort viendra et elle aura tes yeux

Ce sera comme cesser un vice,

Comme voir resurgir

Au miroir un visage défait

Comme écouter des lèvres closes

Nous descendrons dans le gouffre muet.

 

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 06:00

Je me suis réveillé sous l'azur de l'absence

Dans l'immense midi de la mélancolie

L'ortie des murs croulants boit le soleil des morts

Silence.

 

Où m'avez-vous conduit, Mère aveugle,ô ma vie?

Dans quel enfer du souvenir où l'herbe pense,

Où l'océan des temps cherche à tâtons ses bords?

Silence.

 

Echo du précipice , appelle-moi! Démence,

Trempe tes jaunes fleurs dans la source où je bois,

Mais que les jours passés se détachent de moi!

Silence.

 

Vous qui m'avez créé, vous qui m'avez frappé,

Vous vers qui l'aloès, coeur des gouffres, s'élance,

Père! à vos pieds meurtris trouverai-je la paix?

Silence.

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  • : L'atelier des Poètes - par Jacques Viallebesset
  • : VIVRE POETIQUEMENT, L'AMOUR VRAI, LA JOIE D'ETRE sont les trois facettes d'une seule et même chose qui se nomme: ETRE et ne pas seulement exister. Lorsqu'on vit poétiquement, forcément, ça laisse des traces....
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