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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 07:49

Je t'offrirai la terre, comme ça, follement

Sans raison apparente, tout simplement pour toi

Je t'offrirai les prés, les bosquets et les bois

Pour que tout t'appartienne je t'offrirai les champs

 

Et je t'offrirai l'eau d'où l'on tire la vie,

Les mers, les lacs, les sources et même l'océan;

Je t'offrirai la neige tant mon amour est grand

Pour ne rien oublier je t'offrirai la pluie

 

Je t'offrirai de l'air d'une douceur exquise

Mais aussi la tempête, le cyclone, l'ouragan;

Je t'offrirai les nuages emportés par le vent

Et pour te caresser je t'offrirai la brise

 

Je t'offrirai le feu qui dévore mon âme

Et consume ma vie quand je suis loin de toi

Et pour ne pas risquer que tu attrapes froid

Je t'offrirai la braise, je t'offrirai la flamme

 

Je t'offrirai le monde pour un jour de bonheur

Les plus grands horizons et toute la nature

Les étoiles du ciel pour unique parure

Et pour te réchauffer je t'offrirai mon coeur

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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 13:57

Lumière! Oh!où est la lumière? Eveille-la au feu brûlant du désir!

La lampe est ici, sans qu'aucune flamme y tremble jamais! est-ce ton destin, mon coeur! Ah!pour toi la mort serait bien préférable!

Misère frappe à ta porte, son message est que ton maître veille et t'appelle au rendez-vous d'amour à travers l'obscurité de la nuit.Le ciel est chargé de nuages et la pluie ne cesse pas.

Je ne sais ce qui s'agite en moi-je ne sais ce que celà veut dire.

La lueur soudaine d'un éclair me rejette plus profondément dans l'ombre, et mon coeur cherche à tâtons le sentier où m'appelle la musique nocturne.

Lumière, oh! où est la lumière!Eveille-la au feu brûlant du désir! Il tonne et le vent s'élance en hurlant à travers l'espace.La nuit est d'un noir d'ébène. Ne laise pas les heures s'écouler dans les ténèbres. allume la lampe d'amour avec ta vie.

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 09:14

La vie je la perdais à la gagner

En d'autres temps, quand je croyais encore

En ma poche, en la chambre et le repas.

 

J'ai perdu pour Vénus mon temps, ma tête

En d'autres temps-mais d'elle j'achetai

Définitif amour de la distance

 

Parcouru terre et mer, passai les monts

Comme ceux-là qui vont chercher fortune

Souffris assez le long des longues routes-

 

Mais j'arrivai et j'eus enfin la lune

La fourche des chemins, des nuages nouveaux, un sillage

D'hirondelle et ces couchers de soleil-là

 

D'une dernière perle de famille

Fis une bague et la donnai à une

Mienne aimée qui ne fut jamais mienne et s'en alla.

 

Je possède, -coquille par coquille

Acquis, -un grand trésor de poésie

Sache-le toi quiconque, - et te le donne.

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 14:44

Je vous appelle, beaux copains de l'amertume,

Qui trainez sur le port des corps émerveillés,

Et vous, ma reine, brune amie des grands voiliers

Qui vous parlent d'amour dans les longs crépuscules.

 

Audisio, africain, et jeanne près de toi,

Chère fraternité méditerranéenne,

Sur la terrasse, où tous nos soleils se rejoignent,

Nous nous retrouverons une dernière fois,

 

Venez. L'éternité monte dans le silence

Et l'ombre qui nous prend épuise sa douceur

Ah! ne sentez-vous pas, vivantes, les présences

D'innombrables absents qui nous touchent le coeur?

 

Les vergues arrêtées dans la nuit maritime

Où les étoiles sont la route de demain,

Emeuvent à la mort, sur la porte voisine,

Des femmes appuyées à d'inquiétants destins.

 

Et c'est ce moment-là que choisit pour sa plainte,

Lointain, sur l'autre rive, un accordéon nu

Qui ramasse l'amour de ces femmes atteintes

Et nous porte celui d'un ami inconnu.

 

La détresse muette et l'espoir se mélangent;

Un crime passionnel fleurit sur les pavés.

La barque sans fanal, portant le mauvais ange,

Accoste au coin du port, après minuit passé.

 

Il descend sur le quai et glisse sous les bâches;

Les navires ancrés tremblent de son désir;

Des feux intermittents s'allument et se cachent

Aux masques des maisons de nos anciens plaisirs.

 

Venez, c'est l'heure amère. Au dedans de nous-mêmes

Se lèvent sans un mot de déchirants aveux;

Venez, c'est l'heure seule et terrible où l'on aime

La bouche faible qui vous ferme les deux yeux.

 

Louis Brauquier

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 09:07

Agé de cent mille ans, j'aurais encore la force

De t'attendre, ô demain pressenti par l'espoir

Le temps, vieillard souffrant de multiples entorses,

Peut gémir : le matin est neud, neuf est le soir.

 

Mais depuis trop de mois nous vivons à la veille,

Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu,

Nous parlons à voix basse et nous tendons l'oreille

A maint bruit vite éteint et perdu comme au jeu .

 

Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore

De la splendeur du jour et de tous ses présents.

Si nous ne dormons pas c'est pour guetter l'aurore 

Qui prouvera qu'enfin nous vivons au présent .   

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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 08:57

Qui peut en son esprit comprendre entièrement,

Cette variété de tant, et tant de choses,

Au sein de la nature estroitement encloses,

Et cognoistre leur force et vertu pleinement:

 

Qui peut nombrer les feux de tout le firmament, 

Et les champestres fleurs sur un Printemps decloses,

Qui des lis, des oeillets, des romarins , des roses

Peut le nombre nombrer des le commencement:

 

Qui peut nombrer encor dans la mer orgueilleuse

Des peuples escaillez ceste troupe nombreuse,

Et sonder de son doy les abysmes profonds,

 

Un tel peut le secret de ce secret comprendre,

Qui joint la Déité à notre chair de cendre,

Et à l'homme finy l'Eternité sans fons.

 

Mon âme, il faut partir. Jorge Gimeno. Anthologie de la poésie baroque française

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18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 07:10

Au centre des ténèbres

Un tourbillon se déshabille

Une femme se forme

Pour que la nuit soit blanche

Heureuse d'être nue

D'avoir tout exprimé

Son rôle est accompli

Plus rien ne la tourmente

Elle se sent bien

D'avoir déjoué les énigmes

Elle est debout dans sa victoire

Qui n'a fait que des beaux gestes

S'arracher les voiles

Effacer de la nacre sa buée

Sortir du miroir

En baissant la tête

Chasser la nuit de la vitre

En s'y reflétant

L'art d'éclairer ses profondeurs

L'art de jeter son linge

Sur la face de nuit

L'art d'ignorer les obstacles

L'art de passer à gué

L'art de venir au monde

Sans déchirer la soie

L'art de pousser vers la beauté

Sur les jeunes pousses de ses pieds

L'art d'être la faiblesse

Qui met la force au monde.

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 10:08

Homme en noir

Descendu de la colline

J'ignore ton nom

 

Un cheval d'airain

A tes cotés se penche

Seul tu n'as pas d'armure

 

Ta démarche est singulière

Reconnue au-delà

Du sombre tertre

 

De loin tu t'avances

Immobile en ma mémoire

Sans rejoindre tes pas.

 

Extrait de " Mélancholia si" . Editions Hélices" 2007. Copyraight editions Hélices

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 09:27

Egarés dans la poussière d'un sillon

Vieux tracés oubliés

Nous regardons les larmes

De l'arrière-paysage

 

L'oeil du monde

Sa nuit captive

 

Tu vois,

tout se joue à l'instant des murmures

quand la glaise s'embrase

aux feux de nos cicatrices.

 

Extrait de " Le silence des pierres" . Editions Le nouvel athanor

 

 

 

 

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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 07:54

Encore frissonnant

Sous la peau des ténèbres

Tous les matins je dois

Recomposer un homme

Avec tout ce mélange

De mes jours précédents

Et le peu qui nous reste

De mes jours à venir

Me voici tout entier

Je vais vers la fenêtre

Lumière de ce jour,

Je viens du fond des temps

Respecte avec douceur

Mes minutes obscures,

Epargne encore un peu

Ce que j'ai de nocturne,

D'étoilé en dedans

Et de prêt à mourir

Sous le soleil montant

Qui ne sait que grandir.

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Présentation

  • : L'atelier des Poètes - par Jacques Viallebesset
  • : VIVRE POETIQUEMENT, L'AMOUR VRAI, LA JOIE D'ETRE sont les trois facettes d'une seule et même chose qui se nomme: ETRE et ne pas seulement exister. Lorsqu'on vit poétiquement, forcément, ça laisse des traces....
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