Le ciel entrouvre la forêt
pour éveiller la source qui dort
avec de la terre au coin des lèvres
dans un silence d'écorce et d'été.
Tu poses ta bouche sur elle
et la source garde la marque d'un baiser
qu'elle portera jusqu'à la mer,
là où le soleil organise son plus grand bal.
Tu te laisses toucher par le ciel
qui n'a jamais été si près d'un visage de femme,
si près de cette tendresse dont le jour a besoin
pour briller plus sourdement au-dessus des fronts.
Et le soir lorsqu'il se couchera,
je saurai que les derniers reflets
dont il fait fondre l'espace
viennent tout droits de tes yeux.