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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 15:19

                                                                  Pour Alain-Jacques Lacot

Egarés dans la poussière d'un sillon

Vieux tracés oubliés

Nous regardons les larmes

De l'arrière paysage

 

L'oeil du monde pleure

Sa nuit captive.

 

Tu vois,

tout se joue à l'instant des murmures

quand la glaise s'embrase

aux feux de nos cicatrices Le silence des pierres. Matthieu Baumier . Editions Le Nouvel Athanor. Février 2013

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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 06:00

Entre à la nuit sans rivages

Si tu n'es toi qu'en passant

L'oubli d'où rien n'est absent

 

Ton silence né d'une ombre

Qui l'accroît de tout le ciel

Eclôt l'amour où tu sombres

Aux bras d'un double éternel

 

Et t'annulant sous ses voiles

Pris à la nuit d'une fleur

Donne des yeux à l'étoile

Dont ton fantôme est le coeur.

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 06:00

Si tu t'empares d'un peu de terre,

d'une feuille évadée de sa branche,

est-ce bien pour te souvenir

de ce qui s'est effondré trop tôt

avec la discrétion de l'ombre

glissant sur un mur?

 

En cherchant ce pays

dont les distances

ont brouillé la géographie

tu parviens à suivre

une piste imaginaire

qui te ramène sans cesse ailleurs.

Tu es resté sur l'autre versant,

tu as tenté de te rejoindr,

mais tu n'as saisi que le vide et le vent.

Ce pays ne t'appartient pas:

aucune saison pourtant

ne fera place

à ce qui s'appelle l'absence.

 

Ce qui te porte encore

plus loin que l'horizon

c'est cette lueur passée

que ton regard a conservée

et qui met en relief

un sommet, une vallée

que les distances n'ont pas abolies,

cela qui te permet

demarcher à l'aveugle

le long d'une route

de traquer l'absence,

même quand les balises

ont disparu.

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 06:00

Ils n'existent pas, les poètes

Ils naissent sans cesse

Et surgissent sans prévenir

De la glaise du poème

 

Qui est-il cet autre qui nous rêve?

Ils vont se chercher de par le monde

Eux, les poètes

La terre creuse et désoeuvrée.

 

Une chimère défigure la Parole perdue

Et le poète entame son pélerinage

Un désert noir fond sur les blés

Et le poète l'arrête d'un cri d'enfant

 

Qui sait la lettre qui ouvrira la lucarne?

Il y a un être entier dans la paume de nos mains

Et nous ne voyons rien

Ou si peu...

                  les poètes

 

INEDIT. Copyright Matthieu Baumier

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 05:32

Il y a des livres pour les enfants tristes

Des livres pour les personnes

Qui ne peuvent dormir

Mais sur ma table il y a une page blanche

Une page offerte au plus beau poème

Indicible

Au poème des fleurs qui n'ont plus soif

Du ciel enfin généreux

Et des pères plus sages que des arbres

 

Sur ma table

Chante le poème de l'amour réconcilié

Même l'ivraie a sa place dans les blés

Les navires circulent librement d'une mer à l'autre

Et l'aube appartient à qui veut la vivre

 

Peut être un jour entendrez-vous ce poème

Hommes et femmes purs comme des rivières

Sous le soleil

Comme un paysage de Paris

Par-delà les ponts

Quand s'illumine le Sacré-coeur

Mais voici l'heure de fermer les livres

 

Sur ma table

Rampe un papillon de nuit

Qui voudrait bien s'envoler .

 

 

Le bonheur du jour suivi de Cantates des nuits intérieures. Hélène Cadou. Editions Bruno Doucey 2012 

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 05:00

Entre tous mes tourments entre la mort et moi

Entre mon désespoir et la raison de vivre

Il ya l'injustice et ce malheur des hommes

Que je ne peux admettre il y a ma colère

 

Il y a les maquis couleur de sang d'Espagne

Il y a les maquis couleur du iel de Gèce

Le pain le sang le ciel et le droit à l'espoir

Pour tous les innocents qui haïssent le mal

 

La lumière toujours est tout prêt de s'éteindre

La vie oujours s'apprête à devenir fumier

Mais le printemps renait qui n'en a pas fini

 

Et la chaleur aura raison des égoistes

Leurs sens atrophiés n'y résisteront pas

J'entends le feu parler en riant de tiédeur

J'entends un homme dire qu'il n'a pas souffert

 

Toi qui fus de ma chair la conscience sensible

Toi que j'aime à jamais toi qui m'a inventé

Tu ne supportais pas l'oppression ni l'injure

Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre

Tu rêvais d'être libre et je te continue.

 

Paul Eluard

 

 

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 05:00

J'écris mon nom avec le sang des lettres

sur la terre qui se réjouit de l'offrande du dégel

mon nom plonge ses racines dans mon âme

il ne fait pas seul son chemin

la vague le dispute à la mouette

et c'est son cri qui jaillit comme un couteau

 

Mon nom a l'acier et la somme des désirs

il pèse les balances

et il pèse sur mes épaules

il s'élance vers mon éternité

mon nom a une odeur de roulement

 

Je le retrouve peut-être

dans la plainte d'un chien

dans l'élan d'une tige de bambou

de l'autre coté de la terre

mais il n'est pas avec moi

il a ses voyages à faire que je ne connais pas

 

Mon nom est un raccourci

un vieux chemin où le soir tombe

à vos forces attentives je l'ai jeté

il n'est pas à prendre ne le blamez pas

prononcez-le doucement comme une parole morte

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 05:00

La chair n'est pas une chose, l'amour n'est pas une autre.

Regarde les belettes,

Les filles qui s'aiment et comme elles s'aiment,

Regarde mes regards

Sur tes épaules et dans tes yeux

Regarde surtout les rêves,

Comme ils étreignent corps et fumées

Dans le même cri de joie, d'horreur et de retour,

Dans le même cri de rose

Au moment du bouquet.

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 05:00

Je crois en toi comme au parfum

Comme au chanter d'oiseaux dans les ténèbres

Je crois en toi comme à la mer

Je crois en toi comme à la rose ouverte à minuit

 

Je crois en toi seule au fronton du monde

Là où le soleil se fait neige

Et l'air feu

Je crois en toi seule à l'horizon de l'homme

 

Je crois à perdre haleine

Au vertige à l'étourdissement à la chute

A l'anéantir de soi

Je crois en toi comme à la vie

On croit à l'instant de la mort

Je crois en toi sans me tenir à nulle rampe

Je crois en toi dans l'absence et le sommeil

O mon magnolia d'insomnie

Je crois en toi dans le vacarme et le silence

Je crois en toi dans la douleur

Je crois en toi comme à la preuve d'être

Comme au déchirement de l'au-revoir

Je crois en toi plus qu'en l'ombre moi-même

Je crois en toi comme l'eau noire aux reflets d'or

Comme la poussière aux pieds nus

 

Je crois en toi comme le désert à la pluie

Comme la solitude à l'étreinte

 

Comme à l'oreille croit le cri.

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 05:00

Lumière!Oh!où est la lumière? Eveille-là au feu brûlant du désir!

La lampe est ici, sans qu'aucune flamme y tremble jamais!

Est-ce ton destin, mon coeur! Ah pour toi la mort serait bien préférable!

Misère frappe à ta porte, son message est que ton maître veille

Et t'appelle au rendez-vous d'amour à travers l'obscurité de la nuit.

Le ciel est chargé de nuages et la pluie ne cesse pas.

Je ne sais ce qui s'agite en moi, je ne sais ce que celà veut dire

La lueur soudaine d'un éclair me rejette plus profondément dans l'ombre

Et mon coeur cherche à tâtons le sentier où m'appelle la musique nocturne

Lumière, oh§où est la lumière! Eveille-là au feu brûlant du désir!

Il tonne et le vent s'élance en hurlant à travers l'espace.

La nuit est d'un noir d'ébène.

Ne laisse pas les heures s'écouler dans les ténèbres.

Allume la lampe d'amour avec ta vie.

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Présentation

  • : L'atelier des Poètes - par Jacques Viallebesset
  • : VIVRE POETIQUEMENT, L'AMOUR VRAI, LA JOIE D'ETRE sont les trois facettes d'une seule et même chose qui se nomme: ETRE et ne pas seulement exister. Lorsqu'on vit poétiquement, forcément, ça laisse des traces....
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