Guérira-t-il de toi, ce coeur à la torture?
Non : la mort tend sa flèche, elle presse l'allure,
Elle va devancer l'instant de te revoir!
Séparation, désir, tremblement, désespoir!
Voudrais-je m'approcher que tu me le défends.
Je suis comme l'oiseau dans la main d'un enfant.
Elle le serre, il goûte aux vasques de la mort.
Mais quoi. L'enfant s'amuse, il se moque du sort
De sa proie, trop petit pour avoir pitié d'elle,
Et trop petit l'oiseau pour fuir à tire d'aile.
Je sais, moi, mille endroits vers où guider mes pas...
Mais où aller, mon coeur, si tu ne me suis pas?