Depuis le 1 Novembre, vous avez été près de 800 personnes, qui ont lu 2000 pages, à visiter ce blog dédié à Lilou.Celle-ci, qui n'est pas un personnage de fiction, a donc 800
vrais amis.Sous l'écorce de son coeur, qui est "intact" ,palpite tout doucement un fruit de délicatesse, de gentillesse, de bonté, de générosit dont le noyau est, lui, inaltérable. Le meilleur est toujours à venir.
Pour ce qui me concerne, dans ce monde de ténèbres et dans cet âge obscut où se joue chaque jour une lutte entre la civilisation et la barbarie, l'exposition, le livre d'artiste, le recueil, le spectacle sont un des moyens pour que le sourire de Lilou rayonne , un jour prochain, sur son visage, en vrai, pour de vrai, dans la vraie vie.
Le 25 Mars à 21h aura lieu la première représentation de "L'écorce des coeurs" au Théatre Darius Milhaud, 80 allée Darius Milhaud 75019 à paris.
Le prix des places est de 20 E. Vous pouvez réserver au 01 42 01 92 26.
Jérome Toret y exposera les lithographies inspirées des poèmes et j'y aurai le plaisir d'y dédicacer le recueil qui sera sorti de presse ce jour-là.
J'espère vous y retrouver . A tout de suite.....
Les poèmes qui constituent "L'écorce des coeurs" ne m'appartiennent plus.
Ils ont rencontré un écho chez celles et ceux qui , au-delà, de cette histoire singulière y ont reconnu une face de la propre histoire de leurs amours...
C'est ainsi que ces textes vont, maintenant, vivre, en dehors de moi , leur propre vie:
- Jean-Luc Maxence l'éditeur du " Nouvel athanor", ( lenouvelathanor.com), édite le recueil en édition courante .
Celui-ci sera disponible en librairie à parir du 25 Mars 2011.
- Le peintre et graphiste Jérome Toret (site: jerometoret.com) fait de ces textes un "livre d'artiste" , où quatorze toiles ponctuent ce roman poétique , qui, sur deux saisons du temps horizontal , raconte cette histoire dans ce temps vertical éternel qu'est celui de la cinquième saison, celle de l'Amour.
Ce "livre d'artiste" , tiré à 10 exemplaires , constitue l'édition originale du recueil.
Il sera disponible à partir du 25 Mars.
-Une série de 14 poèmes illustrés est éditée en série limitée , en lithographie numérique, chacune numérotée et signée par l'artiste et l'auteur, au format raisin 50 X 65 sur papier aquarelle Montval ; Cette série fera l'objet d'une exposition à partir du 25 mars.
- Enfin , ces textes ayant touché l'homme et la femme de théatre que sont Jean Vermeil et Renée-Marie Deumié , celui-ci adapte le recueil pour le théatre et le met en scène tandis que celle-là dirige les six comédiens qui joueront ce spectacle .
La première représentation en aura lieu au Théatre Darius Milhaud à Paris le vendredi 25 Mars 2011 à 21 heures.
C'est ainsi que ces poèmes à partir du 26 Mars seront LIBRES...
Adieu donc, enfants de mon coeur . A toujours, à tout de suite...
Jacques Viallebesset .
Dans quelques jours," l’écorce des cœurs "va, ici, dans cet espace-temps du blog, s’achever et se métamorphoser pour devenir le livre d’artiste de Jérome Toret, une exposition, le recueil édité par « le nouvel athanor ». Puisque, « si le grain ne meurt » et que l’hiver est là, c’est le temps de la germination pour qu’au printemps 2011, le noyau du cœur donne les fleurs et les fruits annoncés. D’aucuns prétendent même qu’une compagnie théâtrale est en train de s’emparer de ces textes pour lancer dans le vent du « printemps des poètes » ces mots qu’accompagnera l’odeur suave des lilas…
Rendez-vous donc à toutes celles et ceux qui m’ont accompagné dans cette aventure au printemps 2011.
Vous avez été des centaines d’amis inconnus à suivre cet épisode. Mais l’histoire, elle, continue, ici et ailleurs…Pour ne parler que d’ici, dès lundi prochain, j’espère, va s’ouvrir la séquence des « nobles voyageurs » que j’évoquais dans l’éditorial « vivre poétiquement » de ce blog.
Et puis, puisque les « nobles voyageurs » s’étaient déjà manifestés en ce siècle et ce monde au printemps 2006 dans le cadre du roman « la conjuration des vengeurs »(2), je vous annonce leur retour…ici-même en avant-première et dans l’année 2011. En effet le roman est en cours d’adaptation pour devenir une bande dessinée en deux tomes qui paraitra aux éditions Glénât.
C’est l’amie Joëlle Savey qui en a signé l’adaptation et l’ami Cyrille Ternon qui est, en ce moment même en train d’en tracer les planches que je reçois et « corrige » chaque semaine. Vous le voyez, la « belle aventure » continue…
Permettez-moi de vous rappeler le manifeste des vengeurs :
1/ Nous sommes les neufs pauvres chevaliers qui créèrent avec Hugues de Payns l’Ordre du Temple, avec ses neuf provinces, puis on révéla que nous crachions sur le christ et baisions le cul du diable, et nous vîmes notre Grand-Maître Jacques de Molay périr sur le bûcher par la cause d’un roi et d’un pape. Mais de nos lointaines terres d’Écosse où nous nous repliâmes dans les loges maçonniques, nous guidâmes le fer et le trait des armées de paysans levées par Robert Bruce contre leurs oppresseurs, et tenions ainsi notre revanche.
2/ Nous sommes les fidèles assassins d’Hassan Sabbah, et nous reçûmes des mains du Vieux de la Montagne la coupe et le poignard, le secret du haschich, et
sa bénédiction pour fonder l’Ordre réformé des ismaïliens d’Alamut qui allait réveiller l’antique religion zoroastrienne et hâter le soulèvement iranie. Nous embrassions les Templiers comme s'embrassent de vrais frères et, avec eux étudiâmes l'Art Royal et la flos florum
3/ Nous sommes le Bundschuch des laboureurs et paysans d’Alsace. En l’an de grâce 1493, nous conspirâmes pour tuer les usuriers et annuler les dettes, confisquâmes les trésors des monastères, amputâmes les revenus des prêtres, abolîmes la confession orale et instaurâmes des tribunaux locaux élus par les communautés. Le dimanche de Pâques, nous attaquâmes la forteresse de Schlettstadt. Nous fûmes vaincus. Nombre d’entre nous furent arrêtés et jetés aux cachots pour être écartelés ou décapités. D’autres furent estropiés, mains et doigts tranchés, puis exilés. Le bundschuch vit encore.
4/ Nous sommes le tribunal de la Sainte Vehme, errant par toute la Westphalie, n’ayant d’autres lois à respecter que celles dictées par la conscience et l’égalité naturelle, mettant fin par les tribunaux populaires aux scandaleuses impunités des barons féodaux, obligeant les profiteurs rendre gorge, jouant de la corde et du poignard pour rétablir le droit des gens contre celui des puissants
.
5/ Nous sommes les Illuminés de Bavière, et nous cherchâmes à renverser la monarchie allemande dix ans avant la Révolution française, pour en finir avec le gouvernement et la propriété privée parce que nous voulions abolir toute subordination sur la surface de la terre, sillonnant l’Europe pour échapper aux persécutions menée par la société secrète de la Rose-croix d’Or qui avait bafoué et souillé l’idéal de la première Rose-Croix , et diffusant , partout où nous étions , l’esprit des Lumières dans les loges maçonniques.
6/ Nous sommes les Carbonari qui initièrent François 1er dans une modeste cabane de travailleurs, prirent le maquis contre les Bourbons de Naples et les troupes autrichiennes, mirent en échec les polices de la Restauration et de la Monarchie de Juillet et travaillèrent à renverser le Trône et l’Autel, et nous vîmes nos quatre frères et cousins décapités à La Rochelle mais nous eûmes le temps de tracer sur leur poitrine l’Échelle de La Résolution.
7/ Nous sommes les Frères de la Cô te, flibustiers et pirates de haut rang, pillant et rançonnant les navires marchands, vivant dans nos farouches utopies, sous le drapeau noir et les tibias entrecroisés, ce que nulle utopie de bureaucrate politicien n’est parvenue à réaliser depuis :l’égalité fraternelle, la liberté sans limite et la jouissance dépensière. Notre fraternité par-delà terre et mer a fait honte à Satan et rendu Dieu, qui n’existe pas, jaloux. Nous fûmes les premiers à découvrir la mondialisation du capital, lorsque les caravelles chargées d’or et d’épices sillonnaient les océans, et contrairement à vous, nous n’attendîmes pas le Grand Soir pour voler les voleurs et vivre comme des gueux couronnés.
8/ Nous sommes les avant-postes de l’armée du Général Ludd. En l’an de Grâce 1811, nous parcourûmes la campagne anglaise et dévastâmes les usines, détruisant les machines et riant à la face des bourgeois notables. Le gouvernement à la solde du capital nous envoya des milliers de soldats en armes. Une loi scandaleuse déclara que les machines étaient plus importantes que les hommes. La révolte éclata et ceux qui échappèrent au nœud coulant furent déportés en Australie. Et pourtant, le Général Ludd passe encore au galop à la lisière des champs, ralliant ses troupes du fin fond de la nuit.
9/Nous sommes les neuf vengeurs d’Adonhiram, diligentés par le très sage roi Salomon pour châtier les assassins de notre cher maître. Là où le crime et l’injustice triomphe, là où l’on enchaîne le peuple par la superstition, la violence ou l’argent, la où les puissants écrasent la veuve et l’orphelin, là où tant de nos sœurs sont bafouées, trompées, trahies par des tricheurs, là où des petites princesses qui s’ignorent sont traitées comme des souillons,, nous sortons de l’ombre le temps de porter de notre glaive un coup fatal, puis nous retournons au secret.
Aujourd’hui que triomphe l’arrogance des puissants, que les tricheurs tiennent le haut du pavé, que les faux-séducteurs trompent nos sœurs et leur mentent, que les "souffleurs" , faux alchimistes, usent et abusent de l'idéal de nos soeurs et frères, aujourd’hui, quittant notre nid d’aigle , nous sommes revenus dans la Vallée des hommes.
Et nous faisons appel à vous pour venir au Camp de Rendez-vous dans la clairière de l’Être, sous votre bannière enfin haut levée, unir vos forces aux nôtres, pour hâter le cours naturel de l’histoire par certaine alchimie de l’Amour dont nous avons le secret, pour aider chaque frère et sœur , enchainés dans l’illusion et la croyance, à se libérer et s'émanciper.
Nous sommes La CONFRERIE DES NOBLES VOYAGEURS, empruntant les vêtements du siècle où nous sommes, parlant la langue des hommes et femmes qui nous offrent avec sincérité le pain, le feu, le sel, mêlés à la foule anonyme, parmi les baladins, les lépreux et les catins, mais cachant sous nos pouilles le secret du vrai sel, celui de l’amour vrai.
Assemblée hétéroclite de parias, de gentilshommes de fortune, de déclassés, de rêveurs sans scrupules, nous n’avons d’autre maître que notre conscience et nous sortons de l’ombre pour faire briller une fois encore l’éclair de nos poignards pour venger vos espoirs bafoués et celui de notre sourire fraternel.
Aussi, si vous voulez nous connaître, descendez visiter l’intérieur de la terre, et là-bas, au plus profond, au plus vrai, au plus noir du noir, nous nous reconnaîtrons et nous nous rejoindrons.
A toujours, à jamais, à tout de suite…
C’est-à-dire à très bientôt.
JV
(2) La conjuration des vengeurs. Laurent Ducastel. Jacques Viallebesset. Editions Dervy. 2007
Les mots sont feuilles mortes
Usés trop usés d’avoir trop mal servi
Ils jonchent vos vies devant votre porte
A force de ne les avoir pensés ni ressentis
Vous ne savez que parler
Alors que c’est DIRE qu’il faudrait
Comment retrouver l’arbre vivant
Sous l’écorce de bois mort
Et qui croire désormais
En sachant que c’est vrai
Comment palper du bout des doigts
Les gouttes de résine du sens
Derrière les apparences
Et retrouver la flamme
Dans les fossiles et la cendre
Comment dire à une femme
En étant sûr qu’elle va vous rendre
Comment être compris maintenant
Et pouvoir faire autrement
En épanchant ses sentiments
Que de faire couler son propre sang
Et comment écrire ses espoirs et ses rêves
Sans tremper sa plume dans la sève
Comment dire l’Amour et la Joie
En partageant confiance et foi
Et plus encore dire »je t’aime »
Et être entendu de même
Faudra-t-il donc me taire
Et accepter que l’on m’enterre
Sans avoir su sans avoir pu
Et que jamais jamais plus ...
La lettre est sédentaire
Mais le sens, lui, est nomade
Ah ! crier que mon cœur bat la chamade
Une dernière fois à la face de l’univers
L’arbre de mes poèmes
Saura cacher la forêt de vos paroles
Son feuillage vibre et chante sous les archets du vent
Il est peuplé de piafs de libellules de tourterelles
Qui portent ce message des confins de la terre à leurs pôles
Et, en vrai, on s’aime dans l’Agapè
Comme des frères, des amis et des amants
Rien. Ni lire, ni écrire, ni réfléchir.
Rien d’autre que vivre l’amour, le vrai.
Ne prendre que l’espace d’aimer sa compagne de vie,
Les nuages, les parfums, les saveurs, la mer
Mettre l’un dans l’autre nos pas dans le sable,
Traces de vie à jamais absorbées,
Ne prendre que le temps d’aider à s’envoler brinquebalant
L’hirondelle qui vient se cogner à ma vitre.
Aimer l’amour dont le miel guérit toutes les blessures.
La vie comme une caresse d’une main dans la mienne
Cela aurait été la belle vie …la joie, la sienne et la mienne.
Et me voilà, cheminant vers le néant, boitant à jamais,
Les miettes brisées de mon cœur dans une besace
Pleine d’espérances inutiles et de désirs bafoués,
Condamné à faire halte dans de misérables étapes
Où je m’enivre à boire l’amer breuvage des amours bannis.
Rien. Ni rêves, ni espoir, ni rires, non plus d’élan.
« Vivre seul et libre comme un arbre et fraternellement
Comme une forêt » disait Nazim Hikmet avant qu’on ne l’abatte.
Ô vous, mes frères et sœurs humains, seulement cela
Serait –il encore possible alors que mon arbre git par terre ?
Il n’y a plus, maintenant, sur terre, d’endroit ou reposer ma tête.
Je suis aux quatre routes
Mon cœur dépenaillé
La ville alentour
Est un bateau ivre qui sombre
Je veux parler du levain de cet amour
Qui me tourmentera toujours
Je suis au ras du sol
Au milieu des pavés
Tout près du caniveau
Ce qui aurait pu être
Cette douceur transparente
Cette architecture légère
Cette attention réciproque
Pourquoi s’est-elle trompée
Ma princesse apeurée
Alors que c’était de l’élan
Puissant et fort de la vie
Pour la protéger qu’il s’agissait
Comment va-t-elle faire
Sans autres fondations
Que la vérité d’elle
Au plus profond de son ventre
Et que puis-je ajouter
Sans ternir le propos
De ces jours vides
Dans lesquels je tombe
Je te garde nos enfances
Pour jouer avec toi
Pour rire avec toi
Pour écraser les chagrins
Du subir d’autrui
Incohérents préjugés
Du mal écartelé
Sur la meule de pierre
Moelleuse de l’Amour
Tu n’es pas là
Mais je sens ton visage
De vent sur mon épaule
Ton sourire comme l’éclat
D’une fleur de pavot
Quand viendras-tu
Rallumer mes feux
Verser entre mes bras
La flamme de ton corps
Quand viendras-tu
Faire de notre amour
Le brasier où nous réchauffer
Je te garde la tendresse
D’un cœur de froment
La chaleur du fruit de mes sarments
La vigueur de mon bras
Pour t’empêcher de tomber
Les printemps jaillissant
Au cœur de l’automne
Une cinquième saison
Avec toi à inventer.
Femme ma déchirure
Blonde et profonde
Ourlée par les étangs
Gris de l’incertitude
Femme ma démesure
Qui galope à s’y perdre
Folle et pathétique course
Alors que je t’ai reconnue
Femme ma blessure
Qui s’entête à ne pas croire
A la vraie vie au bel espoir
Alors que tu m’as trouvé
Femme ma poudre d’or pur
Pépite d’amour dans le cœur
Qu’encore personne n’a révélée
Ouvre tes yeux : j’existe
La fausse vie regorge de ces pantins
Que l’on appelle des Z’hommes
Laisse-moi te dire comme
Leur enfer compliqué n’est pas le tien
De laides grenouilles croassantes
Qu’accompagnent ces crapauds
Bavent des torrents de mots
Et leurs paroles insignifiantes
La bonne conscience satisfaite
Sirote ses menthes à l’eau
La bêtise ignorante de ces zozos
Ne te sera jamais une fête
Princesse nomade qui leur sert
Fermée à leurs regards indifférents
A moins qu’ils ne soient malvoyants
Tu es un feu follet dans leur pauvre désert
Gaspiller ton courage, cendrillon
Ne rendra pas leur face plus humaine
A y user des mois, des années et des semaines
Toi qu’ils traitent souvent comme une souillon
Parfois leurs vulgaires bouches
Profèrent d’obscènes mensonges
Efface-les d’un coup d’éponge
Et plus jamais ne t’effarouche
J’écris ces mots-soleils volés
A la braise de tes yeux ardente
Ces escarbilles de la pureté
Où tremper ma plume brûlante
A toi qui semble autre moi-même
Je déclare, persiste et signe
Aie foi dans le meilleur de toi-même
Jamais jamais ne te résigne