Je pars, je suis depuis des siècles en route
Avec pour seul bagage le doute
De plus en plus sûr de mon galop
Entendez hennir mes chevaux
Fous d’amour pour une seule étoile
Les steppes, les déserts me connaissent
Sans que l’Amour me reconnaisse
J’ai usé ma vie à poursuivre un mirage
Plus qu’au repos toujours en voyage
Je sais votre goût de poussière et de vent
Votre odeur de sel, de chameaux, de cumin
La laine écrue de vos horizons là-devant
J’ai traversé à cru bien des déserts
Ou les renards mourraient de faim
Remplissant de peur et de haine
Leurs dunes et leurs plaines
Que de fois ai-je ma vie soustrait
A ceux qui voulaient la prendre
Grace à la croupe de mes chevaux
Pouvez-vous tout cela le comprendre ?
La mort et ses ténèbres m’ont poursuivi
Je me suis jeté dans de vaines batailles
Oui, ce n’était que cela toute ma vie
Tantôt sous les tentes nomades tantôt en selle
J’ai dormi solitaire dans le noir de la nuit
Dans la chaleur des dunes douces et belles
Comme à la lumière de la lune
Espoir, toujours vain espoir
Au bout des doigts au bout de cette plume
Il y en aurait à dire sur ce qu’en vain
J’ai cherché à dire sur ce qu’en vain
J’ai cherché sans l’atteindre jusqu’au matin
Âme rebelle à la bassesse des hommes
Main généreuse à qui ne demande rien
Les sabots de mes chevaux ont piétiné des hommes
Bleu de peur le ciel s’est réfugié sous mes paupières
J’ai épuisé dans les déserts bien des montures
Tous mes viatiques et même mon eau
Le temps galope et s’emballe
Ralentissez chevaux fougueux de ma vie
Je meurs pour renaître au seul Amour ...
Copyright LE NOUVEL ATHANOR MARS 2011.
Disponible en librairie ( diffusion Soleils) , sur amazon.fr, fnac.com et sur la boutique en ligne de l'éditeur www.lenouvelathanor.com
La poésie se propage comme le pollen et se dépose au gré des vents sous l'écorce des coeurs. Que la poésie vous garde...