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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 05:00

Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force

Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit

Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix

Et quand il croit serrer son bonheur il le broie

Sa vie est un étrange et douloureux divorce

Il n'y a pas d'amour heureux

 

Sa vie elle ressemble à ces soldats sans armes

Qu'on avait habillés pour un autre destin

A quoi peut leur servir de se lever matin

Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains

Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes

Il n'y a pas d'amour heureux

 

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure

Je te porte dans moi comme un oiseau blessé

Et ceux-là sans savoir nous regardent passer

Répétant après moi les mots que j'ai tressés

Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent

Il n'y a pas d'amour heureux

 

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard

Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson

Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson

Ce qu'il faut de regrets pour un air de guitare

Il n'y a pas d'amour heureux

 

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur

Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri

Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri

Et pas plus que de toi l'amour de la patrie

Il n'y a pas d'amour heureux

Mais c'est notre amour à nous deux.

 

 

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 05:00

Notre sentier près du ruisseau

Est déchiré par les labours;

Si tu venais , dis-moi le jour

Je t'attendrai sous le bouleau.

 

Les nids sont vides et décousus

Le vent du nord chasse les feuilles

Les alouettes ne volent plus

Ne dansent plus les écureuils,

Même les pas de tes sabots

Sont agrandis en flaque d'eau

 

Notre sentier près du ruisseau

Est déchiré par les labours;

Si tu venais, fixe le jour

Je guetterai sous le bouleau

 

J'ai réparé un nid d'oiseaux

Je l'ai cousu de feuilles mortes

Mais si tu vois sur tous les clos

Les rendez-vous de noirs corbeaux,

Vas-tu jeter aux flaques d'eau

Tes souvenirs et tes sabots?

 

Tu peux pleurer près du ruisseau

Tu peux briser tout mon amour;

Oublie l'été, oublie le jour

Oublie mon nom et le bouleau...

 

 

Date anniversaire de la mort de Félix Leclerc.

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 05:00

Baise m'encor, rebaise moy et baise:

Donne m'en un de tes plus savoureus,

Donne m'en un de tes plus amoureux:

Je t'en rendrai quatre plus chaus que braise.

 

Las, te pleins-tu? ça que ce mal j' apaise

En t'en donnant dix autres doucereux

Ainsi meslans nos baisers tant heureux

Jouissons nous l'un de l'autre à notre aise

 

Lors double vie à chacun en suivra,

Chacun en soy et son ami vivra.

Permets m'Amour penser quelque folie!

 

Toujours suis mal, vivant discrettement

Et ne puis me donner contentement,

Si hors de moi me fay quelque saillie.

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 05:00

Rêver un impossible rêve

Porter les chagrins des départs

Brûler d'une possible fièvre

Partir où personne ne part

Aimer jusqu'à la déchirure

Aimer, même trop, même mal.

Tenter, sans force et sans armure

D'atteindre l'inacessible étoile

Telle est ma quête,

Suivre l'étoile

Peu m'imortent mes chances

Peu m'importe le temps

Ou ma desespérance

Et puis lutter toujours

Sans question ni repos

Se damner

Pour l'or d'un mot d'amour

Je ne sais si je serais ce héros

Mais mon coeur serait tranquille

Et les villes s'éclabousseraient de bleu

Parce qu'un malheureux

Brûle encore bien qu'ayant tout brûlé

Brûle encore, même trop, même mal

Pour atteindre à s'en écarteler

Pour atteindre l'inaccessible étoile

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 05:00

L'été et notre vie étions d'un seul tenant

La campagne mangeait la couleur de ta jupe odorante

Avidité et contrainte s'étaient réconciliées

Le chateau de Maubec s'enfonçait dans l'argile

Bientôt s'effondrerait le roulis de sa lyre

La violence des plantes nous faisait vaciller

Un corbeau rameur sombre déviant de l'escadre

Sur le muet silex de midi écartelé

Accompagnait notre entente aux mouvements tendres

La faucille partout devait se reposer

Notre rareté commençait un règne

( Le vent insomnieux qui nous ride la paupière

En tournant chaque nuit la page consentie

Veut que chaque part de toi que je retienne

Soit étendue à un pays d'âge affamé et de larmier géant)

 

C'était au début d'adorables années

La terre nous aimait un peu je me souviens.

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 05:00

Avez-vous déjà vu parmi les champs de neige

Des juifs gelés en rangs l'immobile cortège?

 

Sans un souffle étendus, marbrifiés et bleus

Leur corps sont là, pourtant lamort n'est pas en eux

 

Car leur ême gelée a des lueurs fugaces,

Poisson doré saisi dans sa vague de glace,

 

Ni muets ni bavars: chacun pense sans bruit;

Le soleil a gelé aussi dans la nuit.

 

Aux lèvres roses par le gel déjà figées,

Un sourire est resté qui ne peut plus bouger.

 

Couché près de sa mère un enfant semble attendre

Ces bras pour le nourrir qui ne peuvent se tendre.

 

D'un vieillard nu le poing serré se pétrifie,

Il ne peut libérer de la glace sa vie.

 

J'ai connu jusqu'ici des morts de toutes sortes,

Je ne suis point surpris des masques qu'elles portent.

 

Pourtant dans ce Juillet si chaud, en pleine rue,

Comme un vent de folie un froid m'a parcouru.

 

Elles viennent vers moi les dépouilles bleuies

Des juifs gelés en rangs dans la neige éblouie.

 

Des sédiments marbrés s'étendent sur ma peau,

Et s'arrêtent soudain la lumière et les mots.

 

Et du viellard gelé mon corps prend l'inertie,

Qui ne peut libérer de la glace sa vie.

 

 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 05:00

J'ai besoin de voir la terre

de reprendre la lecture à la sagesse des récitants

de penser comme l'aigle

J'ai besoin de voir la terre, intégrale

de restituer le chant à la poésie

d'appeler les montagnes étrangères: ô mes soeurs

de soustraire le coeur au cadavre des souhaits

au miel lourd des prophètes

 

Peut-être reste-t-il sur les hauteurs des montagnes

d'autres lilas que tes yeux

un autre fil d'argent que ta voix

Peut-être reste-t-il

dans un lieu superbe purifié par les pêchés

un appel qui n'a pas été lancé

un métal qui n'a pas été palpé

un désir qui n'a pas abouti

 

Ô mon ailée que je ne peux nommer autrement que

mon aimée

la fleur de l'âge risque de s'enflammer dans ma main

alors je t'en prie

je t'en prie

séparons-nous

 

Ce soir se termine à Sète le festival de poésie "Voix vives de Méditerranée en Méditerranée" , en partenariat avec le magazine littéraire qui, danson numéro Juillet/Aout est inséré un CD d'une sélection de poèmes de la Méditerranée.

 

 

 

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 05:00

Viens...Ou que le songe t'amène

Viens...Je suis la lvre interdite

 

Pose ma joue sur les tiennes une année

Et dors...Nous n'aurons plus de parole

 

Je suis le visionnaire ...et mes chemins sont trois

Devant ou devant ou devant

 

Et toi le blé aux mains qui poussent

Le soleil par où la paix commence

Viens...Après qu'il avance et avance

Viens...Avant que l'obscurité ne parvienne

 

Pour le premier arrivant mon coeur frémira

Et de dessus mon corps le marbre on otera

 

Là j'ouvrirai ma tombe et vivant me lèverai

Combien d'amants l'amour n'a-t-il fait ressusciter.

 

Jusqu'au 30/07 a lieu à Sète le festival de poésie "Voix vives de Méditerranée en Méditerranée" en partenariat avec "Le Magazine Littéraire" qui, dans son numéro Juillet/Aout présente un CD d'enregistrement de poètes de la Méditerranée.

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 05:00

Mon fils, donne-moi ta main et regarde-moi dans les yeux

Je vais lire les années où tu n'as pas encore erré

Je verrai la terre où tu cherches en solitaire

La mer qui s'est ouverte pour que tu viennes jusqu'à moi

Et les flots jetés à ta poursuite.

 

Vois, tes yeux passent d'une couleur à l'autre

De la couleur des feuilles vertes à celles de la terre,

Tes yeux semblent ne pouvoir se décider,

Ils se fondent dans la tempête

Ils sont emportés par le torrent,

Tu n'as pas de pays, mon fils, parce que le tien t'a rejeté

Ou peut-être l'as-tu quitté parce que tu ne l'aimais plus,

Ta mère, ce n'est pas les rochers durs comme le silex,

Ce n'est pas la terre

Ou les rochers faits de sang battus par les vents

Ce n'est pas la terre au sensoù tu l'as toujours cru.

Ta mère, c'est la brise marin qui se lève sur les flots,

La poussière qui vole sur les routes et les champs,

La vague qui t'a enfanté que pour te rejeter

Ta mère, c'est un oiseau fou qui ne sait pas où il va

Ta mère, c'est la vie qui bat dans tes artères.

 

Va, mon fils, suis le chemin que tes yeux te montrent

Pars chercher la terre que tu ne trouveras pas.

Parcours les rivages qui s'étendent sur les eaux.

 

Tu continueras à porter ta peine, à être blessé par l'amour

Beaucoup te feront l'amour, personne ne t'aimera;

Tu voudras trouver le repos dans des lits vastes et propres

Tu ne le trouveras pas et tu ne pourras pas fermer les yeux

Tu pleureras les pas que feront tes jambes

Tes jambes qui marcheront sans savoir où elles vont.

 

Va, mon fils, où le vent te mène,

Va , cherche la femme la plus belle qui ait jamais vécu

Vas, nourris-toi des fleurs et étanche ta soif avec l'eau

Des grandes vallées des terres lointaines.

 

Car tu n'es rien d'autre qu'une rafale de vent affligée

Et maintenant il ne te restequ'à ouvrir grand les bras,

A ouvrir les ueux, à respirer un grand coup

Et...à prendre ton vol.

 

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 05:00

Le chagrin de l'absence est comme une danseuse

Qui refait mille fois la feinte et le baiser

Ah que les jours sont longs et les fenêtres creuses

Où nous ne sommes plus que des mains décroisées

Mon soleil mon amour mon parfum ma démence

Je te donne les noms de qui fait mon tourment

Et le jour qui finit à peine recommence

Et je te quitte encore et c'est moi le dément

Les pas de cette vie ont marqué mon visage

Je me reconnais mal dans les miroirs muets

Je lis ce roman noir sans en couper les pages

Rien n'y chante pour moi que celle où tu es

A quoi bon

 

 

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Présentation

  • : L'atelier des Poètes - par Jacques Viallebesset
  • : VIVRE POETIQUEMENT, L'AMOUR VRAI, LA JOIE D'ETRE sont les trois facettes d'une seule et même chose qui se nomme: ETRE et ne pas seulement exister. Lorsqu'on vit poétiquement, forcément, ça laisse des traces....
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