La vérité est plus éloignée de nous que la fiction.
La vérité est plus éloignée de nous que la fiction.
Le temps n'est que l'image mobile de l'éternité immobile.
Après la philosophie, il faut l'action; la vive force achève ce que l'idée a ébauché.
Nous ne sommes pas médisants
et nous n'aimons pas l'injustice.
Il ne faut pas noircir autrui,
ni dire que nos frocs sont bleus.
On ne doit pas dire du mal
des puissants comme des derviches .
Le plus sage est de s'abstenir,
que ce soit beaucoup ou si peu.
Nous ne réfutons pas la science
en utilisant des sophismes
Et nous refusons de jongler
avec le mystère de dieu .
Le roi refuse notre vin
de libertins, sans courtoisie?
Nous n'allons donc pas lui offrir
notre vin pur comme ambroisie.
Nous allons à pied, gaiement,
devant les frères de la Voie.
Nous n'avons pas besoin de prendre
des chevaux de roi noirs et beaux.
Puisque le ciel brisa la nef
de nos vertueux en bateau,
il vaut mieux ne pas se fier
à cette sphère qui tournoie.
Si quelques jaloux a médit
et qu'un ami en prenne ombrage,
Dis-lui: peu importe , car nous
n'écoutons pas le sot langage.
Quand l'ennemi se trompe, Hâfez,
nous ne lui cherchons pas querelle,
Et s'il nous dit la vérité,
nous l'accepterons telle quelle.
C'est une seule et même étude que celle de bien vivre et celle de bien mourir.
La vie n'est supportable que si on introduit non pas de l'utopie mais de la poésie.
Le vrai miroir de nos discours est le cours de notre vie.
Il faut toute la vie pour apprendre à vivre.
Brillante étoile! que ne suis-je comme toi immuable-
Non seul dans la splendeur tout en haut de la nuit,
Observant, paupières éternelles ouvertes,
Comme de Nature le patient Ermite sans sommeil,
Les eaux mouvantes dans leur tâche rituelle
Purifier les rivages de l'homme sur la terre,
Ou fixant le nouveau léger masque jeté
De la neige sur les montagnes et les landes-
Non-mais toujours immuable, toujours inchangé,
Reposant sur le beau sein mûri de mon amour,
Sentir toujours son lent soulèvement,
Toujours en éveil dans un trouble doux,
Encore son souffle entendre, tendrement repris,
Et vivre ainsi toujours-ou défaillir dans la mort.
Odes à un rossignol et autres poèmes.Traduit par Fouad El-Etr. Editions La Délirante
Le soir, au coin du feu, j'ai pensé bien des fois
A la mort d'un oiseau, quelque part, dans les bois,
Pendant les tristes jours de l'hiver monotone,
Les pauvres nids déserts, les nids qu'on abandonne,
Se balancent au vent sur un ciel gris de fer
Oh! comme les oiseaux doivent mourir l'hiver!
Pourtant, lorsque viendra le temps des violettes,
Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes
Dans le gazon d'Avril, où nous irons courir.
Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir?