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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 10:22

 

René-Guy Cadou. Comme un oiseau dans la tête. Préface inédite de Philippe Delerm .  Isbn : 978-2-7578-2471-9. Ed Points

« Rien ne subsistera de moi dans votre histoire » écrivait Cadou. Pourtant, soixante après sa mort, la poésie de Cadou n’a jamais été aussi présente. En témoigne la parution de l’anthologie Comme un oiseau dans la tête, regroupant deux cent quinze poèmes sélectionnés par Jean-François Jacques et Alain Germain. L’occasion est ainsi donnée de redécouvrir l’étendue de l’œuvre de Cadou et de mettre fin à un malentendu. Celui-ci est, en effet,  devenu un poète de l’école et de l’enfance. Certes, Cadou l’écrivait lui-même : « Il y a quelque chose qui fait que l’on a trop tôt quitté l’enfance et que l’on recherche tout au long de sa vie ». La nostalgie de  l’école et l’enfance tiennent, certes, une place importante dans son œuvre ( La vieille classe de mon père,/ Pleine de guêpes écrasées,/ Sentait l’encre, le bois, la craie/Et ces merveilleuses poussières/ Amassées par  tout un été)à coté de son amour proclamé pour Hélène. ; mais il s’agit surtout pour lui de retrouver ce premier regard que l’enfant porte sur le monde et le cosmos, les êtres et les choses, fait de questionnement et d’émerveillement. Dans sa langue lyrique sensible et sensuelle, Cadou poursuit d’abord une quête du sacré et de la plénitude de vie, cherche surtout à montrer les liens qui unissent le visible et l’invisible ,la vie et la mort, le règne végétal et animal et les humains entre eux, le sens d’une vie vécue «  à pleins poumons ».

 

AJL .

Magazine littéraire.

Janvier 2012

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 06:15

Ce n'est pas la violence mais le bien qui supprime le mal.

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 06:00

Un enfant porta mon nom mon prénom

nous avions tous deux figures parentes

j'ai preuve qu'il est parole vivante

parfois je l'appelle et nul ne répond

Est-il mort ou vif? j'ai là des photos

je sais qu'il était da santé fragile

où est-il perdu? dans quelle outre-ville?

il a laissé là vestes et manteaux .

 

Les murs de sa chambre aux ramages verts

sa table en bois clair son lit bleu marine

et ses draps si doux couleur de farine

où sont-ils partis, dans quels univers

Il souffrait parfois d'étranges tourments

dix ans yeux châtains et bouche petite

plutôt blanc de teint sujet aux bronchites

tel est à peu près son signalement

 

Si vous le voyez un jour revenir

parlez-lui de moi avec indulgence

et puis laissez-le errer en silence

parmi les décombres et les souvenirs.

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 09:21

Tout chemin aboutit au même point: la désillusion

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 08:50

Nature au coeur profond sur qui les cieux reposent,

Nul n'aura comme moi si chaudement aimé

La lumière des jours et la douceur des choses,

L'eau luisante et la terre où le vie a germé.

 

La forêt, les étangs et les plaines fécondes

Ont plus touché mes yeux que les regards humains

Je me suis appuyér à la beauté du monde

 Et j'ai tenu l'odeur des saisons dans mes mains.

 

J'ai porté vos soleils ainsi qu'une couronne

Sur mon front plein d'orgueil et de simplicité,

Mes jeux ont égalé les travaux de l'automne

Et j'ai pleuré d'amour aux bras de vos étés.

 

Je suis venue à vous sans peur et sans prudence

Vous donnant ma raison pour le bien et le mal,

Ayant pour toute joie et toute connaissance

Votre âme impétueuse aux ruses d'animal.

 

Comme une fleur ouverte où logent des abeilles

Ma vie a répandu des parfums et des chants,

Et mon coeur matineux est comme une corbeille  

Qui vous offre du lierre et des rameaux penchants.

 

Soumise ainsi que l'onde où l'arbre se reflète

J'ai connu les désirs qui brûlent dans vos soirs

Et qui font naître au coeur des hommes et des bêtes

La belle impatience et le divin vouloir.

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 17:58

Dans chaque mot, il y a un oiseau aux ailes repliées qui attend le souffle du lecteur pour s'envoler.

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 16:06

Je cueille des yeux bleus

dans la jungle des enfants

moi qui viens d'un pays

où le vent est ami moins sûr que la parole

Ô mort d'une métamorphose

que de sables perdus

que de vies en absence.

Pour celui chercheur d'un oeil bleu

guidé par ses narines de chercheur

il n'est de vérité qu'une présence

de terre qu'un corps en fleur

et d'arbre qu'un hoquet de paysage.

Je cueille des yeux bleus 

comme autant de questions solaires

immortellement vôtres

et ces fontaines mères du soir

bleu liquide des choses simples.

En terre neuve d'oubli

je cueille des yeux bleus 

et leurs longues pensées reposent dans mes mains. 

 

In "Enfances" de Christian Poslaniec et Bruno Doucey.

éditions Bruno Boucey 2012.

Anthologie sur la thématique du "Printemps des poètes".  

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 06:15

Le temps que nous percevons à travers les montres et les calendriers est une invention qui ne concerne que l'homme et son interprétation du monde.

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 06:15

Les choses les plus neuves ne sont que les plus anciennes rendues visibles à nos sens.

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 17:53

BDC-Ecorce-des-coeurs

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  • : L'atelier des Poètes - par Jacques Viallebesset
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