Le bonheur c'est la liberté et la liberté c'est le courage.
Le bonheur c'est la liberté et la liberté c'est le courage.
Très haut amour, s'il se peut que je meure
Sans avoir su d'où je vous possédais,
En qui le soleil était votre demeure
En quel passé votre temps, en quelle heure
Je vous aimais,
Très haut amour qui passez la mémoire,
Feu sans foyer dont j'ai fait mon jour
En quel destin vous traviez mon histoire,
En quel sommeil se voyait votre gloire,
Ô mon séjour...
Quand je serai pour moi-même perdue
Et divisée à l'abîme infini,
Infiniment, quand je serai rompue,
Quand le présent dont je suis revêtue
Aura trahi,
Par l'univers en mille corps brisée,
De mille instants non rassemblés encor,
De cendre aux cieux jusqu'au néant vannée
Vous referez pour une étrange année
Un seul trésor
Vous referez mon nom et mon image
De mille corps emportés par le jour,
Vive unité sans nom et sans visage,
Coeur de l'esprit, ô centre du mirage
Très haut amour
J'ai la beauté facile et c'est heureux
Je glisse sur le toit des vents
Je glisse sur le toit des mers
Je suis devenue sentimentale
Je ne connais plus le conducteur
Je ne bouge plus soie sur les glaces
Je suis malade fleurs et cailloux
J'aime le plus chinois aux nues
J'aime la plus nue aux écarts d'oiseau
Je suis vieille mais ici je suis belle
Et l'ombre qui descend des fenêtres profondes
Epargne chaque soir le coeur noir de mes yeux
De même que la valeur de la vie n'est pas en surface mais dans ses profondeurs, les choses vraies ne sont pas dans leur écorce mais dans leur noyau et les hommes ne sont pas dans leur visage mais dans leur coeur.
Vivre c'est ne pas se résigner.
Nos projets furent des retraites de Russie
dont chacun s'est tiré comme il a pu:
nos pères laissèrent leurs meubles au grenier
pour étonner nos fils de leur naufrage.
Les moissonneurs dont luisaient sur l'épaule
les lames de faux usées par l'affûtage
revinrent en sueur au crépuscule
coucher leur os sur le même sol que l'orge.
Le corps à corps des saisons dans le ciel
n'accorde pas de répit à nos races:
les anciens viennent des hameaux
fleurir des tombes où ils s'ajouteront.
Moi je n'apporte pour roses dans l'abîme
ces jours de terre où je fus invité:
si je m'y suis rayé de sang les mains
c'est de peur d'être pris pour un poète.
Une vie heureuse est impossible sans la sagesse, l'honnéteté et la justice , et celles-ci à leur tour sont inséparables d'une vie heureuse.
Dis encore ce que tu sais
Avec un peu plus de silence
Accumulé.Clame-le
A bouche fermée, afin
Que tous ceux qui le couvent
Comme toi le reconnaissent.
Tiens ta place dans ce choeur
Désert où le bruit fermente,
Attentif et seul. Ecoute:
L'hirondelle poursuit som ombre
Sur les toits à petits cris.
L'été ne sait pas encore
Le solstice près d'éclater.
Nul n'entend soupirer la neige
Sous le baillon du soleil.
La ville a la gorge remplie
De pierres. L'odeur des foins
Est un arpège. Tends l'oreille.
Lithographie : 150 euros
Papier aquarelle Arches coton 64 , 8 X 101, 6 cm, 350g/m2
Portfolio des 15 poèmages : 350 euros
Papier aquarelle Montval
10 exemplaires, 15 planches 50X32 cm , 350g/m2
Edition de tête du recueil : 1300 euros
Numérotée de 1 à 9.
Planches non reliées
18X 24, 180 g/m2
Papier aquarelle coton
Les poèmages de L’écorce des cœurs sont tous numérotés et signés par l’artiste et l’auteur.
pour commander: jérome toret 06 15 01 14 41
Ci-dessus le poèmage "si je vous disais"
Le voyage on le fait sur un cargo de charbon
Reste-t-il un port où l'on ne s'est pas encore battu?
Reste-t-il une tristesse que nous n'ayons pas encore chantée?
L'horizon qu'on voyait chaque matin devant
Ne l'a-t-on pas vu chaque soir derrière?
Que d'étoiles ont filé devant nous
Frôlant les eaux.
Chaque aurore n'était-elle pas le reflet
De notre grande nostalgie?
On y va malgré tout, n'est-ce pas, on y va.