Le vrai toujours
Est ce qui naît
d'entre nous
Et qui sans nous
ne serait pas
Né d'entre nous
Selon le suffle
du pur échange
Le Vrai toujours
Est ce qui tremble
Entre frayeur et appel
Entre regard et silence.
Le vrai toujours
Est ce qui naît
d'entre nous
Et qui sans nous
ne serait pas
Né d'entre nous
Selon le suffle
du pur échange
Le Vrai toujours
Est ce qui tremble
Entre frayeur et appel
Entre regard et silence.
L'anthologie parue au Nouvel athanor réunit des extraits de mes précédents recueils :
L'écorce des coeurs
Le pollen des jours
Sous l'étoile de Giono - Editions Alain Gorius
Ce qui est épars
Dans le vert des montagnes - En cheminant avec Gaspard -Editions Entrelacs
et des poèmes inédits.
Vous pouvez la commander à votre libraire , sur le site de l'éditeur www.lenouvelathanor.com , amazon.fr , fnac.com
Fasciné par l'oeuvre terrienne et magique de Jean Giono, mais aussi par celle de René-Guy Cadou et par l'Ecole de Rochefort ( notamment Jean Follain et Luc Bérimont), Jacques Viallebesset est un veilleur de haut vol, intransigeant, lyrique tout entier engagé dans le labyrinthe incendié de Louis Aragon, de Paul Eluard et de leurs héritiers. Il est issu, pour le meilleur de ce siècle des Lumières, qui n'en finit jamais de s'éteindre. Il reste obsédé de fraternité, toujours à la croisée d'une conscience postmoderne emblématique.
" Je rêve donc je vis/ J'espère donc je suis/ Je sens donc je dis" pourrait être la devise de ce poète au " lyrisme initiatique" ( dixit Alexis Lacroix) )qui n'abandonne jamais une " vision cosmique" selon Michel Baglin.
Jacques Viallebesset prouve que le romantisme est éternel, l'Art Royal également, Ce poète marche en toute discrétion " à la rencontre du soleil levant" . Son métier d'éditeur fait parler de lui, mais son art poétique s'est toujours bâti dans une discrétion permanente qui explique son entrée dans notre collection " Les poètes trop effacés".
Les éditeurs .
Anthologie Jacques Viallebesset .
Editions Le nouvel athanor
Isbn 978-2-35-623-073-7
Prix 15 E TTC
disponible sur www.lenouvelathanor.com
Au pays des mots les jardiniers plantent des arbres
Et cueillent aux branches les lettres pour créer des livres
Ce sont les fruits des mots qui nourrissent les hommes
Tandis que certains cultivent au gré des saisons le bois
Comme on sème au jardin les graines des nouveaux arbres
Le bûcheron des mots s'enfonce dans les forêts sombres
Du haut pays à la recherche des mélèzes des sapins et des hêtres
Dont les branches caressent en douceur les nuages d'argent
Ils bruissent et tremblent et pleurent de toutes leurs feuilles
La scie crisse meurtrissant de blessures l'écorce du tronc
Pour que le poète puisse en recueillir la résine du sens
Dans la chevelure des arbres s'élève un concert d'oiseaux
Sous les coups de sa hache les accrus des troncs s'envolent
Les elfes et les fées en sucent la sève au milieu des renards
Leurs graines de poésie se propagent comme pollen au vent
Et se déposent en bourgeons dans la mousse des coeurs
J'en garde quelques graines comme une poignée d'étoiles
Pour la femme que j'aime et quelques amis de plain-chant
Elles font de notre table un banquet de fête où l'on entonne
A chaude voix que la poèsie vous garde le coeur vivant.
LE POLLEN DES JOURS. editions le nouvel athanor. 2014
Les mots sont feuilles mortes
Usés trop usés d’avoir trop mal servi
Ils jonchent vos vies devant votre porte
A force de ne les avoir pensés ni ressentis
Vous ne savez que parler
Alors que c’est DIRE qu’il faudrait
Comment retrouver l’arbre vivant
Sous l’écorce de bois mort
Et qui croire désormais
En sachant que c’est vrai
Comment palper du bout des doigts
Les gouttes de résine du sens
Derrière les apparences
Et retrouver la flamme
Dans les fossiles et la cendre
Comment dire à une femme
En étant sûr qu’elle va vous rendre
Comment être compris maintenant
Et pouvoir faire autrement
En épanchant ses sentiments
Que de faire couler son propre sang
Et comment écrire ses espoirs et ses rêves
Sans tremper sa plume dans la sève
Comment dire l’Amour et la Joie
En partageant confiance et foi
Et plus encore dire « je t’aime »
Et être entendu de même
Faudra-t-il donc me taire
Et accepter que l’on m’enterre
Sans avoir su sans avoir pu
Et que jamais jamais plus
La lettre est sédentaire
Mais le sens, lui, est nomade
Ah ! Crier que mon cœur bat la chamade
Une dernière fois à la face de l’univers
L’arbre de mes poèmes
Saura cacher la forêt de vos paroles
Son feuillage vibre et chante sous les archets du vent
Il est peuplé de piafs de libellules de tourterelles
Qui portent ce message des confins de la terre à leurs pôles
Et, en vrai, on s’aime dans l’Agapè
Comme des frères, des amis et des amants
Mutuellement et réciproquement.
Copyright LE NOUVEL ATHANOR MARS 2011 .
Disponible en librairie ( diffusion Soleils) , fnac.com,amazon.fr et sur la boutique en ligne de l'éditeur www.lenouvelathanor.com
La poésie se propage comme le pollen et se dépose au gré des vents sous l'écorce des coeurs.Que la poésie vous garde...
Il faut penser; sans quoi l'homme devient,
Malgré son âme, un vrai cheval de somme.
Il faut aimer; c'est ce qui nous soutient;
Sans rien aimer il est triste d'être homme.
Il faut avoir douce société,
Des gens savants, instruits, sans suffisance,
Et de plaisirs grande variété,
Sans quoi les jours sont plus longs qu'on ne pense.
Il faut avoir un ami, qu'en tout temps,
Pour son bonheur, on écoute,on consulte,
Qui puisse rendre à notre âme en tumulte,
Les maux moins vifs et les plaisirs plus grands.
Il faut, le soir, un souper délectable
Où l'on soit libre, où l'on goûte à propos,
Les mets exquis,les bons vins, les bons mots
Et sans être ivre, il faut sortir de table.
Il faut, la nuit, tenir entre deux draps
Le tendre objet que notre coeur adore,
Le caresser, s'endormir dans ses bras,
Et le matin, recommencer encore.
Vos vies sont menacées par les trains de banlieue
Et vos histoires de gloire si dérisoire
A ne pas se regarder dans un miroir
N’essayez plus de me faire croire que vous appelez cela être heureux
Vous avez voulu me voler et me prendre
Mes seuls biens mes oiseaux mes pays
Jusqu’au bleu tendre de mes nuits
Sans savoir frères humains ce qui nous unit
Ni même mes raisons de vous comprendre
Mais je marche encore par des allées éternelles
Vers les banlieues perdues de l’univers
Je saute à pieds joints vos barrières
Vos cœurs sont comme vos murs de pierre
N’importe je bois avec une paille le bleu du ciel
Je porte dans moi la force des saisons
Et la sève et les sucs de la terre
Le vent le vent me pousse vers la lumière
Morts, je fermerai vos diaphanes paupières
Sans que vous ayez pu me faire rendre raison
Vous ne pardonnez pas ma différence
Mais c’est à vous que vous reprochez
De ne pas oser me ressembler
Vos certitudes vos opinions vos préjugés
Ont su, ô pauvre vie, assassiner vos espérances
Et pourtant le marteau de mon sang
Bat et frappe encore dans vos veines
Enfants, nos élans du cœur étaient les mêmes
Mes rêves étaient vagabonds et vos envies bohémiennes
Pourquoi m’avoir laissé seul la conscience claire le cœur devant
Si vous saviez comme la Vie est belle et désirable
Vous ne tueriez pas Mozart en chacun de vos enfants
Nos pas vont l’amble de vos jours gris jusqu’au n »ant
Je vous en prie, écoutez-moi il en est encore temps
Ne laissez plus l’eau de votre vie désaltérer le sable
Debout, debout ! Debout et marchons à l’étoile…
L'écorce des coeurs . Copyright LE NOUVEL ATHANOR.MARS 2011
. Disponible sur le site de l'éditeur. www.lenouvelathanor.com et sur amazon.fr