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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 06:00

Les choses les plus neuves ne sont que les plus anciennes rendues visibles à nos sens. HD Thoreau.

 

16 Janvier 2006

 

Jérome Baber rentrait d'une agréable soirée au théatre, avec quelques amis. En sortant, ils étaient allés diner dans un restaurant italien où Baber avait ses habitudes. Entre autres, il nourrissait un goût immodéré pour la cuisine méditerranéenne en général et pour les pâtes en particulier. Avec les années, le chef était devenu un ami qu'il avait même parrainé au GOMASC. A table, Baber et ses amis avaient encore ri des scènes de la pièce, puis la conversation avait fini par dévier sur l'actualité et finalement sur les morts des Grands Maîtres qui avaient l'ouverture des journaux de vingt heures. Pourtant à cet instant, c'eétait bien le dernier sujet dont Jérome avait envie de parler. Il n'avait vraiment aucun désir de s'épancher encore là-dessus. Au terme de cette journée, il avait même du mal à comprendre la fescination qu'exerçaient ces crimes sur les gens, sur ses popres amis.Il ne fantasmait pas, lui, sur les corps des victimes, ni sur les mises en scène exécutées par les tueurs. Non, il n'en avait nul besoin: il avait vu la dernière de visu. Son ami, son frère, torse éventré, coeur arraché dans la fournaise de la salle à manger. Rien que d'y penser, et bien qu'il ait déjà vu des dizaines de morts, il en avait des frissons qui lui couraient dans le dos. Des heures après, il lui semblait que le brasier lui cuisait encore les chairs et cette vision cauchemardesque ne l'avait pas quitté de toute la journée. La veille, en rentrant, le maître maçon qu'il était avait activé ses réseaux dont la rumeur disait qu'ils étaient parmi les plus garnis d'Europe .Puis, il avait avalé un somnifère dans l'espoir de dormir un peu, de trouver un soupçon de repos, en pure perte. Quand l'enfer vous tient, il n'est pas du genre à vous lâcher facilement.Il avait

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La conjuration des vengeurs. Laurent Ducastel.Jacques Viallebesset.Editions Dervy.

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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 06:00

Pour examiner la vérité , il est besoin , une fois au moins dans sa vie, de mettre toutes choses en doute, autant qu'il se peut. René Descartes.

 

14 Janvier 2006

 

Le retour vers la capitale se fit à la nuit noire. Dans la voiture du capitaine, la conversation tournait bien évidemment, une fois encore, autour des loges.

- je veux bien que ce ne soit pas  spécialement l'amour entre nous, laça Robert Anderson d'un ton dubitatif, mais enfin, de là à nous envoyer une bande de tueurs, il y a , avoue-le, une sacrée marge.

- sur la forme, c'est certain! Il n'empêche que depuis 1913, la Grande Loge Régulière  est prête à tout pour nous éliminer.

-prête à tout! Prête à tout! Peut-être! Mais pas jusqu'au meurtre!Les questions qui nous divisent ne valent pas ces morts atroces.

- robert, tu minimises le désir de pouvoir de ces gens-là. Ils ne rêvent que d'éradiquer la maçonnerie française. Nous savons tous, et toi mieux que personne, que pendant la guerre froide, certains frères avaient des accointances plus que prononcées avec les types de la compagnie.

-la compagnie?

- oui, capitaine, c'est le nom que donnent les membres de la CIA à leur agence.

- vous voulez dire que la CIA fricote avec les loges?

- bien sûr qu'elle fricote avec les loges. Et spécialement celles de la GLR. Dans l'immédiat après-guerre, les loges, les obédiences, comme beaucoup de monde à l'époque, ont dû se situer sur le nouvel échiquier politique. Rappelons-nous, pour mémoire que, à cette époque.........................................................................................................................

 

La conjuration des vengeurs. L. Ducastel; J.Viallebesset. Editions Dervy.

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 06:00

Son amour, je le crois, m'abandonne à l'errance,

Dans un pays perdu, tout seul et dépouillé.
Pas un ami pour les dernières confidences!

Pour compagnie, j'ai...ma chamelle et son harnais !

Cette femme que j'aime, ah! son amour efface

Tous les amours du temps passé, et toutes celles

Qui vécurent jadis. elle prend une place

Singulière et jamais occupée avant elle!

Cet amour où je suis me tient jusqu'aux entrailles

Pour chaque amour, est-il un autre qui le vaille?

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 06:00

Le poète et philosophe allemand Hôlderlin avait le mot juste: " l'homme vit sur la terre poétiquement.". Vivre poétiquement ou ne pas vivre demeure la question fondamentale qui structure le devenir de l'être. Il s'agit d'avoir un regard poétique qui détermine le type de rapport qui lie l'être au monde. Le regard poétique se veut cette conception du monde et de ses choses comme étant des prolongements logiques de l'âme et de l'être. Il s'agit tout bonnement d'explorer la face cachée des choses et ce en allant dans leur profondeur abyssale afin de découvrir leurs secrets qui ne sont, en dernière analyse, que leurs âmes voilées lamentableùment.Vivre poétiquement sur la terre revient à interroger le physiquement possible afin de justifier la quête du métaphysiquement inacessible. C'est partir de l'étant vers l'être. C'est jouxter le métaphorique comme énigme poétique et stipuler le méditatif comme visée philosophique.Poésie et philosophie, métaphore et méditation se rejoignent, en fait, pour définir le "mot" et ses mystères, le monde et ses complications, l'être et ses rêves! Vivre poétiquement sur la terre implique l'être dans une errance implacable, celle qui le conduit jusqu'aux limites de son expérience existentielle: voyager au-delà du sensoriel pour atteindre l'insolite singulier. Tout se passe ici comme s'il s'agissait d'une permanente quête du vrai, du beau, du bien, du juste et du sage au détriment du laid, du mal et du faux. La poésie est folie. Elle est folie sage, tendre et rédemptrice. Elle équilibre l'errance de l'être et lui montre le chemin qui lui permet, en pérégrinant, de vivre en paix et en harmonie avec le monde: repérer la beauté dans la laideur et le bien dans le mal; transcender le tragique d'être en faisant renaître incessamment l'enfant gai qui nous habite. La poésie nécessite l'effort de la retrouver et de la rencontrer en tout et partout. Le soleil est poésie, La pluie est poésie. Le sourire est poésie. L'amour est poésie L'amitié est poésie. Qu'en est-il dela maladie, de la vieillesse et de la mort ? Vivre poétiquement veut que l'être fabrique une poétique de toutes les formes qui traversent son existence. Epiphanie, forme visible de l'invisible, la poésie est acheminement de la parole vers la parole elle-même qu'est le poème dans son état pur, comme le pose Heidegger. Le temps de la poésie, c'est le futur, son lieu, lui, c'est le passé. Autrement dit, son temps, c'est le nostalgique, son lieu, c'est le mnésique. Entre futur et passé, entre nostalgique et mnésique, c'est pratiquement tout le visage du poète qui surgit des décombres de l'absence. Le poète, cet autre qui n'est autre que lui-même, cet éveilleur des "sensations englouties de ce lointain passé", selon le mot de Rainer Maria Rilke s'adressant au jeune Kappus; le poète, ce médecin des âmes malades, ce prophète cosmopolite, est aussi un enfant rebelle, un vieux sage et un jeune révolté. Sa leçon inaugurale s'avère être libération et Liberté, cosmopolitisme et altérité, sagesse et provocation. La poésie se situe entre Eros et Tanathos, entre Apollon et Dyonisos, entre yin et yang, entre féminin et masculin. Sa fonction est cathartique. Elle est illumination. Elle sonde le possible. Elle est expérience et aventure intérieures. Elle est dialogue avec l'absent et l'absence. La poésie ne dit pas le monde, elle le suggère. Sa cartographie demeure le labyrinthique, le sybillin et le fanstasmagorique. Face au matérialisme qui ne cesse de faire de l'être un étant, la poésie se propose de faire jouir, poétiquement, l'être de son être. Elle l'engage dans la perspective de la recherche de sa trace occultée dans son for intérieur. La poésie est aventure d'être. Elle est désorientation de l'orienté. Elle est déconstruction du construit. Elle est déconstruction des mécanismes de l'illusion de la possession de toute vérité absolue. Si la poésie dérange, c'est parce qu'elle accomplit honorablement son rôle historique. Si elle guérit des maux du présent, c'est parce qu'elle accomplit honorablement son rôle philosophique. La poésie est, incontestablement, le secret d'être de l'être ...(enfin, de certains)

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 06:00

La vie se joue à chaque instant avec ou contre nous, selon la volonté  et la lucidité que nous y engageons ou non. R. Vaneigem

 

14 Janvier 2006

 

Le capitaine avait pris la route de la Normandie, sitôt informé de la découverte d'HermannAviram. Robert Anderson , au comble de l'abattement ainsi que Jérome Baber avaient absolument tenu à l'accompagner et Delano ne s'était pas senti le coeur de le leur refuser. Dans la voiture, les trois hommes refirent méthodiquement le point sur les meurtres et les symboles laissés par les tueurs. A l'évidence, on était face à des crimes rituels macabres, certes, mais rituels, dont on ignorait la signification. De plus la question obsédante tant pour les deux maçons que pour le policier restait en suspend: qui pouvait bien en vouloir à ce point à la franc-maçonnerie française et pourquoi? Baber émit l'hypothèse que ce ne pouvait être qu'un groupe de pression important, puissant et parfaitement organisé ayant des ramifications au-delà des simples obédiences de la maçonnerie feançaise.

-nous devrions nous concentrer sur le financement, lança-t-il...

-oui, nous sommes d'accord. Ces crimes sont de véritables opérations commando, pensées, préparées, éxécutées par des pros. Là-dessus, je vous suis complètement. tout ça a un coût.

- le tout est de trouver qui règle la facture...

- vous avez raison, Robert, c'est probablement l'une des clés du problème. Reste que si le financement est aussi occulte que leur symbolisme, nous risquons de mettre des mois avant de les remonter. et encore, n travaillant avec des experts de la brigade financière.

- je vous aiderai volontiers. J'ai une bonne connaissance de ce genre de rouages. Mes études de criminologue m'ont amené à me pencher très sérieusement sur le sujet. les filières occultes du crime organisé et des soiétés qui s'y rattachent sont une de mes spécialités premières. Elles son essentielles pour bien comprendre comment fonctionnent................................................................................................................

 

La conjuration des vengeurs. L. Ducastel. J. Viallebesset. Editions Dervy

 

 

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 23:01

Voeux 2011 jvinternet

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 06:00

L'énigme, semblable au pigeon voyageur, porte dans ses plumes un message, que d'autres devront, pour en extraire le vrai sens, déchiffrer. Pierre Reverdy

 

14 Janvier 2006

 

Marc Delano était rentré chez lui avant que le jour ne se lève. Il n'aimait pas, il n'aimait plus qu'une femme partage son réveil. Celà éveillait en lui trop de souvenirs confus, d'espoirs et de désirs qui avaient fini par se torpiller dans les habitudes et le quotidien sordide. Salomé paraissait dormir. Peut-être faisait-elle semblant? Delano la détailla une fois encore. Elle était si émouvante à présent avec ses cheveux ébouriffés et cet air apaisé qui lui allait si bien. Il allait quitter la chambre quand elle releva doucement la tête."A bientôt ?" demanda-t-elle dans un dernier baiser, dévoilant une ultime fois sous les draps les formes généreuses de son corps. "Qui sait?" avait-il répondu dans un murmure avant de filer rejoindre le bitume et l'odeur particulière de Paris au petit matin. Dans les rues, l'activité fébrile de la journée se mettait en branle, par petites touches, un peu partout. Les premières camionnettes de livraison déchargeaient leurs marchandises , garées en double file. Là, une patrouille de la police parisienne rentrait au bercail et le capitaine ne put réprimer un petit sourire. Combien en avait-il connu dans sa jeunesse, des petits matins semblables, entassé à l'arrière d'une voiture de patrouille, implorant le ciel de retrouver son lit au plus vite? Marc roula un moment sans but.il aimait ces instants-là et avait la douce impression de s'imprégner du vestige terminal de l'âme damnée de la nuit parisienne. Celui qui qui ne ressemblait à aucun autre, nulle part ailleurs. Sur le boulevard Ney, il vit les dernières filles, roumaines, albanaises ou africaines parfois, disparaître dans de grosses berlines immatriculées à l'étranger pour la plupart; ; le jour reprenait ses droits. Le jour était immuable, clean et gris. Personne n'y vendait son corps en arpentant le bitume venteux sur les boulevards

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La conjuration des vengeurs. L. Ducastel, J.Viallebesset. Editions Dervy. 

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 06:00

Toute opinion est indifférente aux ambitieux pourvu qu'ils gouvernent. Bernadin de Saint-Pierre.

 

13 Janvier 2006

 

La journée avait été exceptionnellement ensoleillée malgré le froid hivernal. Hugo Hoben, Grand Maître de la Loge Originelle Française Traditionnelle, avait aussitôt décidé d'aller s'aérer sur la lande en compagnie de sa nouvelle amie, Simone Legris. Bras dessus, bras dessous, ils déambulaient, insouciants, riant comme des adolescents. Chacun avait pourtant cru la vie finie quand ils avaient perdu leur compagnon respectif mais voilà qu'elle revenait, qu'elle s'invitait sous un jour nouveau et inattendu.Bien sûr, il avait fallu expliquer à Simone pourquoi des policiers veilleraient sur eux en permanence durant son séjour dans la région. Elle avait été surprise de voir sa maison investie par des hommes en armes qui avaient pris place de façon à ce que la maison dans son ensemble soit sous surveillance. Pendant qu'ils prenaient un thé léger au salon, Hugo lui dévoila son engagement maçonnique ou comment son goût marqué pour l'histoire l'avait conduit à rejoindre son ami Robert Anderson au sein d'une petite obédience qu'était la LOFT . Solitaire par la force des choses après le décès de son épouse, Hoben s'était laissé convaincre d'en prendre la direction. Il n'épargna pas à Simone un long monologue sur son amour inconditionnel des rituels anciens, cette façon très personnelle d'être, de se sentir en phase avec la mzaçonnerie du temps passé, au plus près de ses valeurs originelles, mais surtout de partager des émotions communes avec des hommes morts, il y avait plus de deux cents ans pour certains. Et à ses yeux d'amoureux de l'histoire , il n'y avait pas beaucoup d'expériences, de sensations plus précieuses, plus énivrantes aussi.

Ensuite, ils avaient passé un long moment sur la plage à parler d'avenir pour mieux conjurer la peur qui leur nouait le ventre.

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La conjuration des vengeurs. L. Ducastel, J. Viallebesset. Editions Dervy.

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25 décembre 2010 6 25 /12 /décembre /2010 07:00

Voeux 2011 jvinternet

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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 06:00

On appelle bonnes moeurs les moeurs habituelles. Mauvaises moeurs, celles auxquelles on n'est point accoutumé. Anatole France.

 

11 Janvier 2006

 

Les trois policiers, deux hommes et une femme, qui avaient filé Dangelas avaient fait un travail remarquable. Les rapportsv d'une précision sans faille, s'étalaient à présent sur le bureau de Delano. Ils stipulaient que depuis le début de la semaine, soit lundi et mardi, le leader d'extrème droite avait passé la nuit chez un ami nommé Emmanuel Audouin, rue Saint-André des arts dans le Vè arrondissement, à deux pas de la place Saint6michel. A part celà, la vie parisienne de Dangelas n'avait rien de sulfureux. La veille, il avait passé la journée à Nice et était rentré par le vol de dix-huit heures quinze. De là, il était repassé à son bureau, rue Jean-Mermoz, puis vers vingt-deux heures trente, il avait rallié directement la rue Saint-André des arts. Il n'en était ressorti que ce matin à six heures trente où un taxi l'avait conduit Gare du Nord afin qu'il prenne le TGV de six heures cinquante-huit en direction de Lille. Le mardi avait été de même facture. au programme: réunion avec des maires de Haute-Loire qui cherchaient à valoriser un domaine qui s'éytendait sur quatre communes et devanait trop lours à gérer., déjeuner avec le trésorier d'un grand parti de la droite traditionnelle, puis visite d'un immense duplex pour des clients suisses, dans le quartier de la tour Eiffel. Le soir, ilavait diné en compagnie de son beau-père, un chirurgien connu pour ses positions antiavortement, au fameux restaurant "la tour d'argent" où les deux hommes avaient leurs habitudes. Puis, après un rapide dernier verre dans un club sélect des Champs-Elysées, il était rentré chez ce Monsieur Emmanuel Audouin. Delano était quelque peu déçu. La filature n'avait rien révélé de particulier, rien d'exploitable, ni dans un sens, nui dans un autre. On en était strictement au même point. Delano décida de la prolonger jusqu'à la fin de la semaine. Vers six heures, ce soir, il irait prendre le relais de l'équipe

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La conjuration des vengeurs. Laurent Ducastel, Jacques Viakllebesset. Editions Dervy.

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  • : L'atelier des Poètes - par Jacques Viallebesset
  • : VIVRE POETIQUEMENT, L'AMOUR VRAI, LA JOIE D'ETRE sont les trois facettes d'une seule et même chose qui se nomme: ETRE et ne pas seulement exister. Lorsqu'on vit poétiquement, forcément, ça laisse des traces....
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