Même loin nous sommes ensemble
Et ta main est blottie à jamais dans ma main
Tout ton sang passe en moi ce me semble
Je t’étreins dans le vide et me souviens
J’entends ton cœur palpiter dans ma poitrine
Et nos tendres chairs sont soulevées
Encore par le frémissement de nos échines
J’ai toujours dans ma bouche la saveur de ton baiser
L’empreinte de ton corps gravé dans ma main vide
L’absence ne peut rien contre nous
Tu es dans ma chair à chaque instant
La brise de ton haleine est toujours sur ma joue
Et ton rire d’enfant résonne à mes tempes
L’ombre douce de ton épaule effleure la mienne
Et je sens le velouté de pêche de tes seins
Toi, ma vibrante absente quotidienne
Dans la paume vide de mes pauvres mains
Je n’ai pour t’atteindre qu’à baisser les paupières
Pour que tes hanches et tes épaules se redressent
Et retrouver ton odeur épicée flottant dans l’air
Dans un halo de chaude tendresse
Chaque heure me rapproche de toi
L’équilibre du monde est menacé par ton absence
Je porte sur lui un regard de haute joie
Bouillonnement des cœurs, ô l’impatience
De voir renaître la rose rouge de ton sourire
Tu es de tous les jours à chaque instant
La mémoire de l’être se mêle à l’à-venir
Je t’aime, hier, demain et à présent.