Ils chevauchent encore dans les espaces glacés,
les quelques cavaliers que la mort n'a pas lasser .
Ils allument des feux dans la neige de loin en loin,
à chaque coup de vent il en flambe au moins un de moins.
Ils sont incroyablement petits, sombres, pressés,
devant l'immense, blanc et lent malheur à terrasser.
Certes, ils n'amassent plus dans leurs greniers ni or ni foin,
mais y cachent l'espoir fourbi avec le plus grand soin.
Ils courent les chemins par le pesant monstre effacés,
peut-être se font-ils si petits pour le mieux chasser?
Finalement, c'est bien toujours avec le même poing
qu'on se défend contre le souffle de l'immonde groin.