Est-on un jour assez nu sous tous les masques
Pour atteindre tout au fond de soi et de l’autre
Le doux noyau commun de la fraternité
L’espérance est un fragile brin d’herbe verte
Tant qu’il y a de l’eau pour dévaler des monts
La vie souveraine coule des lèvres mouillées
Et derrière elle portant le rêve des hommes
Se lève l’espoir éternel de l’amitié
La terre tourne la vie roule inexorablement
Les lointains d’un bleu d’argent mangés de lumière
Elargissent la vie qui bouillonne au cœur
Et jaillit dans un regard brillant de ferveur
Ma seule sœur des rendez-vous d’amour manqués
Il n’est pas bien tard avant que vienne le soir
Nous lèverons encore vers le côté du jour
Nos verres à la rencontre du premier rayon .
Et la vie reprendra son goût et sa chaleur
Car un feu secret veille qui ne veut s’endormir
Et qui attend rougeoyant au fond de nos cœurs
Jusqu’à ce que la nuit définitive tombe .
Poème inédit.
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