Derrière lui la forêt des nuits efface
Le tendre royaume des mains nouées
Et le chemin moussu qui y menait
Dont eux seuls connaissent les traces
Pays enfoui sous l"écorce des coeurs
Qui rendait possibles les horizons
L'amour mûrit qui moissonne sans peur
Les ténèbres ont creusé leurs sillons
Les champs les monts et les près sont déserts
Les blés tendres ne se lèveront plus
Sève d'or qui vibrait dans la lumière
Gerbes du seul bonheur entraperçu
C'est vivant que l'on arpente à deux
Chemins et labours fertiles du ciel
Le souffle de mort a un goût de miel
L'amour crépite à jamais d'un grand feu .
Poème inédit
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