Le monde naît de la parole
Mais les mots sont en exil
A ramasser sur la terre fertile
A partager de main en main
Ardents à rallumer les braises
Seul le chant de la flûte fascine l’oiseau
Dont les trilles se font piéger sur la page
Je suis l’humble serviteur
De cette parole à venir
En arpentant l’imaginaire
Je défriche vos silences
De ce coté-là de la rive
J’écris entre les lignes d’un horizon vide
Pour rendre saveur drue et sève à la vie
Entre déjà là et pas encore
C’est toujours le temps de dire
Avant la porte ultime du destin
Que l’ondée fertile des mots
Fasse reculer la mort lente
Si les poèmes se dissipent en fumée bleue
Qu’ils emportent ma mémoire en bagage .
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