Dans les alvéoles de ma mémoire
L'enfant que j'étais caracole encore
Enfourchant un cheval sans tête
Le bout du monde était au coin de la rue
Mon chien et moi buvions le vent
Je suis sorti debout des pages d'un livre
Pour que mon cerf-volant s'accoude
Au-delà des nuages plus haut sur le vent
Je n'ai vu de cette vie qu'un obscur royaume
Les étoiles que je cherchais ont filé
Rien jamais ne s'oppose à la nuit brune
J'ai attendu le temps pour s'étreindre
Solitaire fraternel au coeur d'une forêt
Et en vain les aubes écarlates poindre
A l'instant de quitter la terre des songes
Pour rejoindre la source du mystère
Le cheval sans tête encore sera mon destrier
Surgissant écumant d'un livre de sable
Pour m'emporter sur la plage du néant.
Poème extrait de Le pollen des jours.
éditions Le nouvel athanor
Disponible sur le site de l'éditeur www.lenouvelathanor.com, amazon.fr, Fnac.com